24 représentants élus parmi les 180 États parties à la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, en session à Rabat

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La directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay

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Rabat - Le coup d'envoi des travaux de la 17ème session du Comité intergouvernemental de l'Unesco de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a été donné lundi à Rabat, sous la présidence du Maroc et avec la participation de ministres et de représentants de la société civile de 180 pays, ainsi que des responsables de l'UNESCO.

La séance d’ouverture de cette session, qui se poursuit jusqu’au 3 décembre, a été marquée par le message adressé par le Roi Mohammed VI aux participants, dont lecture a été donnée par le Secrétaire général du gouvernement, Mohamed El Hajoui, en présence du Conseiller du Roi, André Azoulay, du ministre de la jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid, de la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay et du représentant permanent du Maroc à l’UNESCO, Samir Addahre.

Le Roi a appelé, à cette occasion, au renforcement de la coopération multilatérale internationale en matière de protection du patrimoine culturel immatériel et à l’échange d’idées et d’expériences autour des moyens de sa sauvegarde.

Le Roi S'est dit persuadé que les délégations des Etats participants, les experts et les personnes intéressées par le sujet du patrimoine culturel auront une bonne occasion d’élaborer une vision scientifique objective autour du thème principal de cette session, de formuler des recommandations pertinentes permettant la protection et la conservation efficaces du patrimoine culturel immatériel et de dégager des conclusions aidant à son développement et à sa promotion.

La directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a fait part de sa joie de voir la forte participation d’experts, de représentants d’ONG et d’institutions liées au patrimoine vivant, exprimant ses chaleureux remerciements au Souverains pour son engagement, non seulement pour la culture mais pour toute l’étendue du mandat de l’UNESCO et plus généralement pour l’action multilatérale au service de la paix.

Elle s’est également félicitée des réalisations de la Convention de 2003 qui est parvenue en moins de deux décennies à « donner une autre dimension et à réinventer la notion de patrimoine ».

Lorsqu’on évoque le patrimoine désormais, on ne pense plus seulement à des monuments ou à des sites naturels, mais également à « cet autre patrimoine fondamental, celui des traditions, des fêtes, des gestes qui se transmettent de génération en génération et qui se cristallisent dans des pratiques sociales », a-t-elle fait observer.

« La préservation de la vivacité du patrimoine doit beaucoup à l’engagement de Sa Majesté le Roi Mohammed VI », a affirmé Mme Azoulay, qui s'exprimait à l’ouverture de la 17ème session du Comité intergouvernemental de l'UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.

Elle a fait part, à cet égard, de ses remerciements « les plus sincères » à SM le Roi pour "l’engagement qui est le Sien en faveur de la culture, pour toute l’étendue du mandat de l’UNESCO, et plus généralement, pour l’action multilatérale au service de la paix".

"Derrière chacune de ces pratiques, c’est tout un monde, toute une culture, qui se déploie", a poursuivi Mme Azoulay, mettant en exergue "des siècles de connaissances, des échanges, de la mémoire incarnée, vivante et pratiquée".

La Convention de 2003 est "parvenue en moins de deux décennies à donner une autre dimension et à réinventer la notion de patrimoine », a-t-elle, par ailleurs, relevé, se félicitant de la « forte » participation à cette session d’experts, de représentants d’ONG et d’institutions liées au patrimoine vivant.

"Lorsqu’on évoque le patrimoine désormais, on ne pense plus seulement à des monuments ou à des sites naturels mais également à cet autre patrimoine fondamental : celui des traditions, des fêtes, des gestes qui se transmettent de génération en génération et qui se cristallisent dans des pratiques sociales », a-t-elle fait observer.

Elle s’est dite « fière » que cette conception vivante du patrimoine soit devenue presque universelle avec 180 Etats faisant partie de la convention, ce qui a conduit, a-t-elle dit, de nombreux pays à adopter de nouvelles législations en la matière, notamment des politiques publiques « difficilement imaginables auparavant ».

Le choix du Maroc pour abriter la 17e session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel témoigne du rôle majeur du Royaume dans l'adoption de la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.

Adoptée par la Conférence générale de l'UNESCO le 17 octobre 2003 et entrée en vigueur en 2006, la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est un traité de l'UNESCO dont les objectifs sont la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et le respect du patrimoine culturel immatériel des communautés, des groupes et des individus concernés.

Composé de 24 représentants élus parmi les 180 États parties à la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, et présidé par le Maroc, le Comité examinera 56 demandes d’inscription, indique l'UNESCO dans un communiqué.

Il s’agit de 46 demandes d’inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, 4 demandes d’inscription sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente et de 5 propositions de sélection au Registre de bonnes pratiques de sauvegarde.

Il examinera également une demande d’assistance financière internationale déposée par le Malawi et une série de rapports sur l’état des éléments précédemment inscrits.

Outre le Maroc, le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO est composé de l’Allemagne, l'Angola, l'Arabie Saoudite, le Bangladesh, le Botswana, le Brésil, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, l'Éthiopie, l'Inde, la Malaisie, la Mauritanie, l'Ouzbékistan, le Panama, le Paraguay, le Pérou, la République de Corée, le Rwanda, la Slovaquie, la Suède, la Suisse, la Tchéquie et le Viet Nam.

Le Comité est chargé notamment de promouvoir les objectifs de la Convention de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, DE donner des conseils sur les meilleures pratiques et de formuler des recommandations sur les mesures de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Il étudie également les demandes d’inscription sur les listes de l’UNESCO, ainsi que des propositions de programmes ou de projets.

 

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