2ème Dialogue des Fondations pour la Décennie des Océans à Bouknadel

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Le 2ème Dialogue des Fondations réunit des dirigeants mondiaux de plus de 20 fondations philanthropiques et des experts internationaux en matière de mobilisation des ressources.

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Sidi Bouknadel (Salé) - La 2ème édition du Dialogue des Fondations pour la Décennie des Océans s'est ouverte mercredi à Sidi Bouknadel (Salé), constituant ainsi une étape essentielle en vue de la Conférence des Nations Unies sur les océans qui se tiendra du 27 juin au 1er juillet à Lisbonne.

Organisé par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, dont la présidente la Princesse Lalla Hasnaa est marraine de l’Alliance de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (la Décennie de l’Océan), en étroite collaboration avec la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO (COI-UNESCO), ce 2è Dialogue des Fondations réunit des dirigeants mondiaux de plus de 20 fondations philanthropiques et des experts internationaux en matière de mobilisation des ressources.

"Lorsque nous avons quitté Copenhague après la première édition, la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement s’était engagée à ce que ce Dialogue ne soit pas ponctuel mais qu’au contraire, le Dialogue soit une occasion à la fois continue et périodique, en tant que Fondations et organisations philanthropiques engagées dans 'Ocean Action’, pour se rencontrer, faire le point sur le chemin parcouru et le chemin à parcourir et inspirer une collaboration et une action rapides et alignées sur le cadre de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable", a indiqué la Fondation à cette occasion.

“Alors que nous nous tournons aujourd’hui vers la Conférence des Nations Unies sur les océans à Lisbonne, nous sommes heureux d’avoir tenu notre engagement et attendons avec impatience des résultats percutants”, a souligné la Fondation.

Le deuxième Dialogue des Fondations, qui se poursuit jusqu’au 03 juin, s’appuie sur les acquis de la première édition, tenue en février 2020 à Copenhague, et qui a été organisée par les Fondations VELUX. Celle-ci a permis de renforcer les relations de travail au sein de la communauté philanthropique mondiale en soutien aux sciences océaniques.

Durant ces trois jours, des acteurs d’Afrique, d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Océanie et d’Amérique du Sud discuteront du rôle des fondations philanthropiques dans la co-conception et l’utilisation de sciences océaniques transformatrices nécessaires pour relever les dix défis de la Décennie et contribuer aux ambitions du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Le Secrétaire exécutif de la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO (COI-UNESCO), chargée par l’ONU de la préparation de cette décennie, Vladimir Ryabinin, a appelé, à cette occasion, à "révolutionner" la façon de financement et d’utilisation des connaissances océaniques pour réaliser les ambitions de la Décennie de l’Océan.

“Pour réaliser les ambitions de la Décennie de l’Océan, il faudra non seulement une révolution dans le domaine des sciences océaniques, mais aussi une révolution dans la façon dont nous finançons et utilisons les connaissances océaniques”, a souligné M. Ryabinin qui s’exprimait en ligne à l’ouverture de la 2ème édition du Dialogue des Fondations pour la Décennie des Océans.

“D’ores et déjà, la communauté philanthropique joue un rôle essentiel en réunissant divers partenaires, en explorant des domaines émergents et en catalysant le financement d’une science au pouvoir transformateur qui, j’en suis convaincu, débouchera sur des solutions révolutionnaires contribuant à la réalisation des Objectifs de développement durable”, a-t-il dit lors de ce dialogue.

En réunissant ce groupe de dirigeants du monde entier (à cette occasion, NDLR), nous pouvons renforcer l’impact collectif de la communauté philanthropique pour concevoir et produire ensemble des solutions nous permettant de gérer l’océan de manière durable”, a-t-il ajouté.

Pour sa part, la représentante des Fondations VELUX a souligné l’importance des sciences océanographiques et du renforcement des capacités dans ce domaine, estimant qu’il y a des liens étroits entre la science, les politiques publiques et les actions globales.

De son côté, Wendy Schmidt, co-fondatrice du Schmidt Ocean Institute (Institut océanique Schmidt), qui intervenait en mode virtuel, a mis en garde contre les différentes menaces qui guettent la santé des océans, notamment la pollution plastique, jugeant que le “pouvoir de la science” pourra être utilisé pour protéger nos océans.

Proclamée en 2017 par l’Assemblée générale des Nations Unies, la Décennie de l’ONU pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030), “la Décennie de l’Océan” vise à stimuler les sciences océaniques et la production de connaissances afin d’inverser le déclin de l’état du système océanique et de catalyser de nouvelles possibilités de développement durable de cet immense écosystème marin, lit-on dans le site de la Décennie.

La vision de la Décennie de l’Océan est “la science dont nous avons besoin pour l’océan que nous voulons”, indique la même source, ajoutant que l’océan fournit un cadre réunissant les scientifiques et les parties prenantes de divers secteurs dans le but de développer les connaissances scientifiques et les partenariats nécessaires pour tirer parti des progrès des sciences océaniques, et ainsi parvenir à une meilleure compréhension du système océanique et fournir des solutions scientifiques pour réaliser le Programme 2030.

 

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