Afrique du Sud : L’opposition propose des noms pour la Commission d'enquête sur les accusations contre le Président

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Le président sud-africain Cyril Ramaphosa dans la tourmente

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Johannesburg - Les partis d’opposition en Afrique du Sud ont proposé 17 profils pour une Commission parlementaire indépendante chargée d’enquêter sur les accusations criminelles portées contre le Président Cyril Ramaphosa, a annoncé le Parlement.

Début août, l'Assemblée nationale avait annoncé avoir approuvé une demande d’enquête au sujet des allégations selon lesquelles M. Ramaphosa aurait enfreint la loi sur la prévention du crime organisé en dissimulant un cambriolage de millions en devises, survenu dans sa ferme Phala Phala située dans la province du Limpopo (nord-est).

«Sur les 17 noms proposés, 12 sont des juges à la retraite et cinq sont des avocats de la Haute Cour et des universitaires spécialisés en droit», a indiqué le Parlement dans un communiqué publié après l’expiration du délai de proposition des candidats.

Il a précisé qu’après un examen attentif des noms à sa disposition, la Présidente de l’Assemblée nationale, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, procédera à la nomination de trois candidats, afin de déterminer s'il existe suffisamment de preuves contre le chef d’État pour lancer une procédure de destitution contre lui.

Le porte-parole du Parlement, Moloto Mothapo, a déclaré ainsi que la commission indépendante disposera de 30 jours pour fournir à l'Assemblée nationale ses conclusions et ses recommandations.

Selon une plainte déposée par l'ancien chef du renseignement sud-africain Arthur Fraser, des cambrioleurs s'étaient introduits en février 2020 dans une propriété privée du chef d'État, où ils ont trouvé des millions de dollars en espèce.

La plainte accuse M. Ramaphosa d'avoir dissimulé le cambriolage à la police et l'argent au fisc, d'avoir organisé l'enlèvement et l'interrogatoire des voleurs, puis de les avoir soudoyés pour qu'ils gardent le silence.

Dans ce sillage, les partis d'opposition sud-africains ont annoncé leur décision de déposer une motion de censure au Parlement contre le Président. Lors d’un point de presse, le chef des Combattants pour la liberté économique (EFF), Julius Malema, a lu une déclaration au nom des partis d'opposition, affirmant que «cette décision était un effort pour tenir Ramaphosa responsable de la violation de nombreuses lois, de son serment et de la Constitution».

Par ailleurs, l’opposition a exigé de la Banque centrale de révéler les conclusions de son enquête sur cette affaire et de répondre aux questions soulevées par des parlementaires à propos d'une violation supposée de la réglementation sur les devises étrangères.

 

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