Afrique du Sud : L'opposition critique le Plan d’action du Président sur la capture d’Etat

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Le plan de Cyril Ramaphosa (photo) est toujours «en deçà des attentes» et ne contient que « des promesses » (Opposition)

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Johannesburg - Les partis d'opposition sud-africains ont déclaré, lundi, qu'ils n'étaient pas convaincus par le Plan d'action du Président Cyril Ramaphosa pour répondre à la capture généralisée de l'État.

Dimanche soir, Ramaphosa a adressé un discours à la nation sur les détails de son Plan d'action concernant les recommandations de la Commission judicaire d'enquête sur la capture d’Etat, dite Commission Zondo.

«Pendant quatre ans d'audiences publiques, l’Afrique du Sud a été attristée et indignée par les témoignages de la façon dont un réseau criminel au sein du gouvernement, des institutions publiques et des entreprises privées avait pillé les coffres de l'État et vandalisé les institutions publiques», a notamment souligné le Président.

En réaction, plusieurs partis de l’opposition ont jugé «très insuffisantes» les mesures annoncées pour éradiquer la pourriture des institutions de l'État et mettre en œuvre les recommandations tendant à lutter contre le fléau de la corruption généralisée.

La Commission judiciaire a fait plus de 350 recommandations, y compris des enquêtes criminelles, le recouvrement d'avoirs, ainsi que des changements constitutionnels et législatifs.

Le porte-parole de Cope, Dennis Bloem, a déclaré à cette occasion que le Plan de Ramaphosa est toujours «en deçà des attentes» et ne contient que «des promesses».

«C'est très décevant", lance-t-il, arguant que le Plan n'a pas répondu aux préoccupations concernant le déploiement des cadres du Congrès National Africain (ANC au pouvoir), ni ne détaille les étapes à suivre pour traiter les cas des membres de l'exécutif impliqués dans des affaires de corruption.

Pour sa part, le porte-parole du principal parti d’opposition «l'Alliance démocratique » (DA), Solly Malatsi, a accusé Ramaphosa de protéger ses alliés. "Il est clair qu'il pense plus à la conférence de Nasrec (congrès national de l’ANC) prévue en décembre prochain qu'aux meilleurs intérêts de l'Afrique du Sud", a déclaré Malatsi.

Le porte-parole de FF Plus, Wouter Wessels, est du même avis : "Beaucoup d'autres mesures nécessaires devaient être prises et tout bon gouvernement aurait dû les entreprendre depuis le début", a-t-il souligné.

Lors de la cérémonie de remise officielle de la cinquième et dernière tranche du rapport de la Commission Zondo, Ramaphosa a indiqué que "conformément à la directive de la haute cour, dans les quatre mois à compter de cette date, je présenterai officiellement au Parlement le rapport complet de la Commission, ainsi qu'une indication sur mes intentions pour la mise en œuvre de ses recommandations».

"Le Plan définit l'approche des conclusions et recommandations de la Commission, la méthodologie d'élaboration et la mise en œuvre de la réponse", a déclaré le porte-parole de la Présidence, Vincent Magwenya. La réponse du président décrit les mesures prises par le gouvernement pour mettre en œuvre les recommandations de la Commission concernant les actions contre les auteurs de la capture de l'État et les réformes visant à prévenir une telle capture.

Le rapport de la Commission Zondo révèle que la corruption était devenue systémique dans toutes les administrations de l'Etat et impliquait de hauts responsables du Congrès National Africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, dont l’ex-président Jacob Zuma.

 

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