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Afrique du Sud : Le vol de câbles en cuivre coûte plus de 2 milliards de dollars par an
Le vol de câbles en cuivre paralyse aussi l'alimentation électrique, empêche les trains de fonctionner et endommage les installations publiques
Johannesburg - En Afrique du Sud, le vol généralisé de câbles en cuivre et d'autres métaux dans les infrastructures publiques coûte à l'Etat plus de 45 milliards de rands par an (2,5 milliards de dollars), a révélé mardi une équipe de recherche indépendante.
Le vol de câbles en cuivre paralyse aussi l'alimentation électrique, empêche les trains de fonctionner et endommage les installations publiques dans de nombreuses régions du pays, souligne l’équipe de Genesis Analytics dans une étude.
Les chercheurs ont découvert que l'exportation de métal constituait une source d'argent cruciale pour les criminels. En outre, les ports et les frontières de l'Afrique du Sud n'étaient pas suffisamment surveillés pour empêcher l'exportation de ferraille et de produits métalliques semi-finis volés.
L'industrie de la ferraille, qui pèse plusieurs milliards de rands, pourrait ainsi être bouleversée alors que le gouvernement cherche à interdire les transactions en espèces, ainsi qu'à mettre sur liste noire les revendeurs qui enfreignent la loi et achètent des câbles volés.
Pour freiner ce fléau, le gouvernement souhaite mettre en œuvre une série de nouvelles mesures, ainsi qu'une proposition d'interdiction des exportations de ferraille et de déchets métalliques pendant six mois.
Le ministère du Commerce et de l'Industrie a élaboré un projet de loin pour une interdiction temporaire d'exportation de six mois sur les déchets ferreux et non ferreux, y compris les câbles en cuivre, ainsi qu'un système de permis pour l'exportation de certains produits métalliques semi-finis.
Les mesures ont été élaborées à la suite de dommages continus de niveau crise aux infrastructures publiques dus au vol de câbles électriques, de pylônes électriques, de voies ferrées, de feux de signalisation et de plaques d'égout.
"Les criminels ciblent les infrastructures publiques dans lesquelles les contribuables ont investi pour étendre la prestation de services aux communautés à travers le pays", a indiqué le ministère.
En janvier de cette année, le gouvernement kenyan a imposé des restrictions similaires, mais a levé l'interdiction après deux mois en raison de la pression publique et de directives politiques peu claires.