Alger - Le Front des Forces Socialistes (FFS), le plus vieux parti de l'opposition en Algérie, a appelé à lever le "blocus politique et sécuritaire" imposé au pays, dénonçant un champ politique toujours "verrouillé".

"Le volontarisme affiché ne peut suffire à redresser politiquement et économiquement la situation, si le blocus politique et sécuritaire imposé au pays n'est pas levé", estime le Parti dans un communiqué, sanctionnant les travaux d'une récente conférence nationale.

Pour le FFS, l’Algérie a besoin d’"une véritable élite politique capable de porter un vrai projet de société", expliquant que "les mutations profondes, sur fond d’inquiétudes et d’incertitudes, à la fois politiques, économiques et sociales exigent la structuration de fortes médiations au sein de la société".

Une telle orientation pourrait contribuer à la lutte contre l’"autoritarisme, la dépolitisation, les populismes et les extrémismes", estime la même source, ajoutant que les derniers bouleversements géopolitiques dans le monde, "imposent de redoubler d’efforts dans notre quête d’un changement dans notre pays".

Pour le FFS, le changement dont a "urgemment" besoin l’Algérie et qui "tarde à être mis en œuvre", ne peut se réaliser qu’"avec l’adhésion libre et consciente de nos compatriotes".

Lors d’une conférence de presse, le premier secrétaire national du FFS, Youcef Aouchiche, a dénoncé la gestion "ultra-sécuritaire" des affaires de l’Etat, estimant que cette approche ne permettra pas à l’Algérie de se développer, de se moderniser, ni au pays de se démocratiser ou d’asseoir le changement escompté et attendu par des millions de compatriotes".

Et d’appeler dans ce cadre à une libération immédiate et sans conditions des détenus d’opinion, soulignant que la place de ceux qui défendent une opinion politique et des journalistes "est dans la société auprès de leurs compatriotes pour faire leur travail".