Algérie: report du nouveau procès du journaliste Khaled Drareni

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Le journaliste algérien Khaled Drareni fait le signe de la victoire après sa remise en liberté, le 19 février 2021 à Alger

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La Cour d'appel d'Alger a reporté au 2 décembre le début d'un nouveau procès à l'encontre du journaliste Khaled Drareni, qui devait être rejugé jeudi pour "incitation à attroupement non armé" et "atteinte à l'unité nationale", ont constaté des journalistes de l'AFP.

Incarcéré en mars 2020, M. Drareni -- fondateur du site d'information Casbah Tribune et correspondant en Algérie pour la chaîne francophone TV5 Monde ainsi que pour l'ONG Reporters sans frontières (RSF) --, a bénéficié d'une grâce présidentielle en février en faveur de détenus du mouvement prodémocratie Hirak.

Le journaliste indépendant est depuis en liberté provisoire. La Cour suprême avait annulé en mars 2021 un premier procès à son encontre qui avait fait l'objet d'un pourvoi en Cassation de ses avocats. 

M. Drareni avait été condamné en septembre 2020 à deux ans de prison ferme pour "incitation à attroupement non armé" et "atteinte à l'unité nationale", après avoir couvert une manifestation du mouvement de contestation du Hirak en mars 2020.

Plusieurs journalistes algériens sont actuellement en détention parmi lesquels Mohamed Mouloudj du quotidien francophone Liberté qui a été inculpé et écroué à la mi-septembre pour "appartenance à une organisation terroriste" et "diffusion de fausses informations".

Un deuxième journaliste de ce quotidien, Rabah Karèche, est également incarcéré depuis la mi-avril pour "diffusion volontaire de fausses informations susceptibles d'attenter à l'ordre public". 

Il a été condamné en août à un an de prison, dont huit mois ferme, par le tribunal de Tamanrasset (sud). Son procès en appel est prévu le 4 octobre dans cette ville, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).

Le journaliste algérien et défenseur des droits humains Hassan Bouras est lui en détention provisoire depuis le 12 septembre. Il a été inculpé pour "appartenance à une organisation terroriste, apologie du terrorisme, et complot contre la sécurité de l'État visant à changer le système de gouvernance".

RSF a déploré mercredi "l'intensification des attaques contre la presse ces trois derniers mois et la dérive répressive des autorités algériennes", dans un communiqué reçu par l'AFP.

Cette ONG a appelé "les autorités algériennes à mettre un coup d'arrêt aux atteintes qui peuvent affecter de façon durable le droit d'informer des journalistes et le droit des citoyens algériens à être correctement informés".

L'Algérie occupe la 146e place sur 180 pays du classement mondial de la liberté de la presse de RSF.

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