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Après la réconciliation, reprise du trafic maritime entre le Maroc et l'Espagne
Des policiers marocains vérifient des pièces d'identité au débarquement d'un navire en provenance d'Espagne dans le port de Tanger, le 12 avril 2022. (Photo AFP)
Le Maroc rouvre ce mardi ses liaisons maritimes pour les passagers avec l'Espagne, à la suite de la normalisation des relations entre les deux pays, a indiqué lundi soir le ministère des Transports.
"Les compagnies maritimes vont reprendre progressivement leurs services passagers entre les ports marocains de Tanger Med et de Tanger-Ville et les ports espagnols d'Algesiras et de Tarifa", a précisé le ministère dans un communiqué.
Situé sur le littoral nord du Maroc, sur le détroit de Gibraltar, à 14 km seulement des côtes espagnoles, Tanger est l'un des plus grands ports de Méditerranée, avec Marseille et Algesiras.
A 40 km à l'est de la ville, a été construit le complexe industrialo-portuaire de Tanger Med, opérationnel depuis 2007 et dont les terminaux ont traité plus de sept millions de conteneurs en 2021.
Si la reprise du trafic régulier des passagers et des autocars est programmée mardi, les automobilistes devront patienter, eux, jusqu'au 18 avril.
Brouillé diplomatiquement avec l'Espagne, le Maroc avait maintenu jusqu'à présent l'interdiction du trafic maritime de passagers avec l'Espagne -- un mode de transport prisé par les Marocains résidant en Europe -- après la réouverture de ses frontières maritimes fermées par la pandémie de Covid-19.
Mais Madrid a mis fin à près d'un an de crise le 18 mars dernier après avoir opéré un chagement sur la question du Sahara et reconnu le plan d'autonomie marocain, considérant ce plan marocain comme la base la plus sérieuse pour le règlement du conflit .
La réconciliation entre l'Espagne et le Maroc a été scellée jeudi avec la visite à Rabat du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, quand les deux pays voisins ont décidé d'"inaugurer une étape inédite" de leur partenariat.
"Nous allons procéder à la réouverture progressive des passages frontaliers, pour garantir un flux ordonné des personnes (...) et les marchandises circuleront également normalement", avait alors promis le dirigeant espagnol.