Au T2, le besoins en liquidité bancaire à 77,5 MMDH, le crédit progresse de 3,6%

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Le crédit au secteur non financier s'est accru de 3,6% au deuxième trimestre de 2022, au lieu de 3,1% un trimestre auparavant

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Raba - Le besoin en liquidité des banques, au cours du deuxième trimestre de 2022, s'est accentué à 77,5 milliards de dirhams (MMDH) en moyenne hebdomadaire, contre 64,6 MMDH un trimestre auparavant, ressort-il du rapport de Bank Al-Maghrib (BAM) sur la politique monétaire.

La Banque centrale a porté, dans ces conditions, le montant de ses injections à 88,8 MMDH, dont 42,1 MMDH sous forme d'avances à 7 jours, 25 MMDH à travers les opérations de pensions livrées, 21,6 MMDH au titre des opérations de prêts garantis accordés dans le cadre des programmes de soutien au financement de la très petite, petite et moyenne entreprises (TPME) et 146,2 millions de dirhams (MDH) servis sous forme de swap de change, indique la même source.

Le rapport fait également ressortir qu'au niveau du marché des bons du Trésor, les taux ont poursuivi leur augmentation au deuxième trimestre aussi bien sur le marché primaire que secondaire.

Sur les autres marchés, les taux des émissions des certificats de dépôt ont enregistré une nouvelle hausse au T2-2022. Pour ce qui est des taux créditeurs, ils ont accusé un repli trimestriel de 5 points de base à 2,05% en moyenne pour les dépôts à 6 mois et sont restés quasiment inchangés à 2,47% pour ceux à un an. Dans ces conditions, le coût de financement des banques est resté quasiment inchangé comparativement au trimestre précédent.

Parallèlement, BAM relève que dernières données disponibles relatives au mois de juillet indiquent une quasi-stabilité d’un mois à l’autre des taux créditeurs pour les dépôts à 6 mois et pour ceux à un an.

S'agissant des taux débiteurs, les résultats de l'enquête de la Banque centrale auprès des banques relatifs au deuxième trimestre 2022 font état d'une quasi-stabilité du taux moyen global à 4,29%.

Par secteur institutionnel, les taux assortissant les prêts aux entreprises ont augmenté de 3 points de base, avec une hausse de 14 points pour les prêts aux grandes entreprises et un recul de 3 points pour ceux aux TPME.

A l'inverse, les taux appliqués aux particuliers ont diminué de 9 points, avec des replis de 18 points pour les prêts à la consommation et de 2 points pour les crédits à l’habitat.

Le crédit bancaire progresse de 3,6% au T2-

Le crédit au secteur non financier s'est accru de 3,6% au deuxième trimestre de 2022, au lieu de 3,1% un trimestre auparavant, selon Bank Al-Maghrib (BAM).

Cette évolution, qui est le résultat d'une accélération de l'accroissement des prêts accordés aux entreprises privées de 3,9% à 6% au deuxième trimestre, reflète notamment une accélération de la croissance des facilités de trésorerie de 6,9% à 10,9%, alors que la progression des prêts à l’équipement est revenue de 2,1% à 1,5%, précise BAM dans son récent rapport sur la politique monétaire.


S'agissant des concours accordés aux entreprises publiques, ils ont connu un recul de 12,5%, recouvrant une atténuation de la baisse des prêts à l'équipement de 23,6% à 18,9% et une accélération de l'accroissement des facilités de trésorerie de 13,3% à 15,5%.

Concernant les crédits aux entrepreneurs individuels, leur rythme d'augmentation s'est stabilisé à 4,2% recouvrant notamment une amélioration de 10,1%, des prêts immobiliers et une accélération de la croissance des facilités de trésorerie de 7,3% à 9%.

Quant aux prêts aux particuliers, leur progression est revenue de 4,1% à 2,9%, résultat d'une décélération pour les crédits à l'habitat de 4% à 2,3% et d'une accélération pour les prêts à la consommation de 2,9% à 3,3%.

Par branche d'activité, les données du deuxième trimestre de 2022 indiquent des progressions annuelles de 29,8% des crédits accordés aux entreprises du secteur de "l'électricité, gaz et eau", de 18,5% pour les "industries alimentaires et tabac" et de 10% pour "l'agriculture et pêche". A l'inverse, les concours des entreprises des "industries chimiques et parachimiques", des "transports et communications" et des "bâtiment et travaux publics" ont diminué respectivement de 18,3%, 10% et 9,2%.

Pour ce qui est des créances en souffrance, elles ont augmenté de 5,3% et leur ratio à l'encours du crédit bancaire s'est quasiment stabilisé à 8,7%. Elles se sont accrues de 6,1% pour les entreprises non financières privées et de 4% pour les ménages avec des ratios aux encours de 11,6% et 9,8% respectivement.

Pour les prêts octroyés par les sociétés financières autres que les banques au secteur non financier, ils se sont améliorés de 2,2% au deuxième trimestre de 2022.

Cette évolution traduit notamment des progressions de 3,4% pour les crédits accordés par les sociétés de financement, de 22,8% pour ceux distribués par les banques off-shores et de 0,5% pour les prêts consentis par les associations de microcrédit.

Les dernières données disponibles relatives au mois de juillet indiquent une croissance annuelle du crédit bancaire de 5%, traduisant des accélérations du rythme d'accroissement à 7,5% pour les prêts accordés aux autres sociétés financières et à 4,6% pour ceux destinés au secteur non financier.

 

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