Actu
Avant-première de ''Stop!'' de Mustapha Fakir
A portée philosophique, ce film aborde plusieurs problématiques sociales en adoptant une structure dramatique, appelant au sens critique du spectateur
Rabat - Le long métrage "Stop!" du réalisateur Mustapha Fakir a été projeté en avant-première, mercredi soir, au cinéma Mégarama de Rabat, à l'occasion de la journée internationale de la femme.
A portée philosophique, ce film aborde plusieurs problématiques sociales en adoptant une structure dramatique, appelant au sens critique du spectateur afin de pousser à un débat ou à une réflexion profonde sur un bon nombre de thématiques.
En véritable satire sociale ayant la ville de Safi comme décor, le film plonge le spectateur dans les déboires, les tristesses et les angoisses de personnages atypiques, à la fois par leur vision de la vie ainsi que par leur divergence de perspectives.
A travers son point de vue unique, le réalisateur expose un certain nombre de problématiques liées à l’objectification de la femme, ainsi qu’à d’autres fléaux sociaux, tels que le trafic de drogue, l’ivresse ou encore la corruption.
On y découvre aussi un choc de perspectives entre le bien et le mal ainsi que des parcours de vies empoisonnés par la souffrance, où la débauche semble être le seul échappatoire pour réussir à “gagner son pain” et où le cabaret devient un hôpital temporaire dans un monde souillé par les apparences.
S’exprimant à l’occasion de cette avant-première, le producteur du film et compositeur de sa musique, Brahim Barakat, a souligné que ce dernier est une “histoire humaine”, réalisée pendant la période du Covid-19, avec la participation de plusieurs acteurs relevant de la troupe du théâtre vivant de Safi.
Ainsi, le long métrage suit le parcours rocambolesque de Sanaa, jeune étudiante préparant une thèse au sujet de nombreux fléaux sociaux (trafic de drogue, prostitution, corruption,...) et de Issam, chanteur dans un cabaret, dont le père, (muezzin à la retraite) est excédé par le style de vie.
Malgré leur divergences de point de vues concernant une diversité de sujets, dont la perception de la femme, vue comme “un océan” pour Sanaa et un objet pour Issam, les destins de ces deux personnages se croiseront et aboutiront à une histoire d’amour.
De manière assez subtile, le film met en opposition deux mondes qui s'entrechoquent à savoir celui de la morale et celui du rejet des normes sociales, dans un fond dramatique accentué par la pauvreté, la marginalisation et la souffrance.
En mettant en scène ces différences de perception, la condition de la femme, les réseaux de trafic de drogue et l'implication des enfants dans ces derniers, la rudesse de la vie et les chagrins des personnages, le film effectue une réelle analyse sociale et ne se contente pas de faire un état des lieu. En effet, il donne tous les ingrédients nécessaires à une étude sociologique de ces problématiques qui gangrène tous les pays du monde.
Produit par Atlas Multimedia productions, ce film propose un casting composé d’Ahmed Ennaji, Fatima Ouchay, Brahim Khay, Rafik Boubker, Anass Mohcine, ainsi que bien d’autres acteurs remarquables du cinéma marocain.