Bombardements israéliens à Gaza, au lendemain de la libération de quatre otages

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Des pompiers palestiniens combattent une flamme au lendemain d'une opération des forces spéciales israéliennes dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 9 juin 2024. (Photo Eyad BABA / AFP)

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L'armée israélienne a bombardé dimanche la bande de Gaza, au lendemain d'une opération "difficile" ayant permis la libération de quatre otages israéliens dans le camp de réfugiés de Nousseirat, où l’on fait état de 274 personnes tuées.

Quatre membres d'une même famille ont été tués et plusieurs autres blessés dans une frappe aérienne qui a touché leur maison à Al-Darraj, un quartier de la ville de Gaza située dans le nord du territoire palestinien assiégé, selon les médecins de l'hôpital Al-Ahli.

Dans le centre de la bande de Gaza, des témoins ont fait état de tirs d'hélicoptères à l'est du camp d'Al-Bureij et des tirs d'artillerie à Deir al Balah. Des tirs à l'arme lourde ont également été signalés à Rafah, dans le sud.

Au neuvième mois de la guerre dévastatrice d’Israël contre le peuple palestinien, la libération samedi de quatre détenus israéliens a été. Présentée comme confortant la stratégie militaire meurtrière du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, sous forte pression à l'étranger et sur le plan interne.

Cette opération constituait une preuve qu'Israël ne cédait pas "face au terrorisme", s'est-il félicité, alors que les négociations en vue d'une trêve à Gaza associée à la libération des détenus, étaient déjà dans l'impasse par. L’obstination de Tel-Aviv à poursuivre le génocide.

Les détenus israéliens, qui étaient "en bonne santé, ont été secourus par les forces israéliennes, lors "d'une opération spéciale dde jour à Nousseirat", dans le centre de la bande de Gaza, selon l'armée. La police israélienne a annoncé la mort de l'un de ses agents.

Le ministère de la Santé du Hamas a pour sa part annoncé dimanche un nouveau bilan d'au moins 274 personnes tuées dans l'opération à Nousseirat samedi.

"En commettant d'horribles massacres, l'ennemi a pu libérer certains de ses prisonniers mais en même temps il en a tué, au cours de l'opération", a indiqué pour sa part Abou Obeida, porte-parole de la branche armée du Hamas.

"Horreur" 

Se disant "soulagée" de la libération des détenusisraéliens, la rapporteure spéciale de l'ONU dans les territoires palestiniens Francesca Albanese a déploré que ce soit "au prix d'au moins 200 Palestiniens, dont des enfants, tués et plus de 400 blessés". "Cette horreur doit s'arrêter", a martelé de son côté le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

Se réjouissant de "beaucoup" de "messages de soutien", le chef de la diplomatie israélienne Israël Katz, a regretté que "seuls les ennemis d'Israël se sont plaints des victimes (parmi) les terroristes du Hamas et leurs complices". "Nous continuerons à agir avec détermination et force", a-t-il ajouté dans un communiqué.

A Nousseirat, Khalil Al-Tahrawi dit avoir entendu des fusillades et des tirs d'obus depuis son abri. "Les avions israéliens ont commencé à nous bombarder (...) pour dissimuler l'opération de retrait", a-t-il dit.

L'armée israélienne a laissé derrière elle un spectacle de désolation, selon des images de l'AFPTV: voitures calcinées, bâtiments éventrées, incendies et décombres fumants.

On voit des hommes se frayant un chemin entre les débris pour tenter d'éteindre des flammes ou secourir des blessés. D'autres étaient rassemblés autour de corps enveloppés dans des couvertures.

"Nous étions assis paisiblement et, tout à coup, nous avons entendu les frappes. Nous étions 50 personnes à nous cacher et nous avons vu des missiles voler au-dessus de nos têtes", déplore une autre habitante de Nousseirat, qui a préféré taire son nom.

"Nous voilà déplacés pour la troisième fois, sans savoir où aller."

- "Triomphe miraculeux" -

La guere d’extermination des Palestiniens menées par l’armée israélienne dans le petit territoire côtier a fait jusqu’ici  moins 37.084 Palestiniens, essentiellement des civils a grande dont plus de 30.000 enfants et femmes ;

Aujourd’hui que la parole commence à se libérer, des experts considèrent, en appliquant des techniques faibles de projections, que le véritable nombre des tués dépasse les cent mille, sachant que les chiffres déclarés par Hamas ne tiennent compte que des morts identifiés, alors qu’au moins 12. 000 disparus sont déclarés et que les morts sous le décombres n’ont pas encore été recensés. (Quid avec AFP)

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