Burkina Faso : ‘’L'intensification des actions offensives a permis de désorganiser le dispositif’’ des jihadistes

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Depuis 2015, à l'instar de ses voisins nigérien et malien, le Burkina Faso est plongé dans une spirale de violences, attribuées à des mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique

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Ouagadougou - L'intensification des actions offensives menées par les forces de sécurité au Burkina Faso a permis de désorganiser le dispositif ennemi, a déclaré, dimanche soir, le président burkinabè, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, notant une "relative accalmie", dans plusieurs localités du pays.

En matière de lutte contre le terrorisme, M. Damiba a indiqué dans un message à la Nation diffusée à la télévision publique que de nombreux efforts ont été déployés.

"Plongées il y a quelques mois dans un état de découragement et de démoralisation avancé, nos forces se sont remobilisées. L'intensification des actions offensives, conduites souvent en coordination avec les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont visé surtout à désorganiser le dispositif ennemi", a dit M. Damiba qui a annoncé l'acquisition de nouveaux équipements et le renforcement des capacités techniques, qui, dit-il, "nous permettent aujourd'hui de délivrer des feux avec une précision et un effet de surprise que nous n'avions pas auparavant".

"Dans une tentative désespérée de se réorganiser, les terroristes procèdent désormais par groupuscules, misant sur des actions d'éclat comme la destruction", a poursuit M. Damiba qui s'exprimait dans un discours à la Nation, prononcé depuis la ville de Dori (nord-est), chef-lieu de la région du Sahel, qui enregistre le plus grand nombre d'attaques attribuées à des groupes armés.

Le président burkinabè a noté que ces actions offensives ont été rendues possibles grâce à l'amélioration du dispositif de renseignement, plus précis, plus réactif et plus flexible.

"Cela a considérablement affiné les opérations de ciblage qui ont permis la neutralisation de plusieurs chefs terroristes locaux", a-t-il assuré. Il a salué toutefois une "relative accalmie", dans plusieurs localités, régulièrement éprouvées par les attaques terroristes, qui frappent le pays depuis 2015.

En ce qui concerne la mise en œuvre du processus de dialogue, M. Damiba a affirmé que les avancées enregistrées sont "très significatives". "Grâce à l'engagement des autorités religieuses, coutumières et administratives, le programme de démobilisation est aujourd'hui en marche", a-t-il déclaré, soulignant que plusieurs dizaines de jeunes ont déjà accepté de saisir la main tendue des communautés, en déposant les armes et en s'engageant dans le processus encadré par le gouvernement.

Depuis 2015, à l'instar de ses voisins nigérien et malien, le Burkina Faso est plongé dans une spirale de violences, attribuées à des mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui ont fait des milliers de morts et près de deux millions de déplacés.

Le pays est devenu l'épicentre des violences dans le Sahel, avec plus d'attaques meurtrières qu'au Mali ou au Niger en 2021, selon l'ONG Acled.

Fin janvier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'avoir été incapable d'enrayer la violence jihadiste, et fait du rétablissement de la sécurité sa "priorité".

 

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