Drame de Mélilia: prison ferme pour 13 migrants

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Le 24 juin, près de 2.000 clandestins, en majorité originaires du Soudan ont tenté de s'introduire en force dans la ville occupée par l’Espagne.

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Treize migrants subsahariens ont été condamnés mercredi par la justice à deux ans et demi de prison ferme à la suite de la tentative d'entrée en force de près de 2.000 d'entre eux fin juin dans la ville occupée de de Mélilia (dans le nord du Maroc), selon leur avocat.

Les 13 condamnés ont comparu devant la chambre criminelle de première instance du tribunal de Nador, chef-lieu de la préfecture. Ils ont l'intention d'interjeter appel,

Le 24 juin, près de 2.000 clandestins, en majorité originaires du Soudan ont tenté de s'introduire en force dans la ville occupée par l’Espagne.

Le drame a fait 23 morts parmi les migrants, selon les autorités marocaines.

Ce bilan humain est le plus lourd jamais enregistré lors d'une des nombreuses tentatives de migrants d'entrer à Mélilia et à Sebta, autre ville occupée.

Le 4 août, 14 migrants en situation irrégulière ont déjà été condamnés par le même tribunal de Nador à huit mois de prison ferme pour "appartenance à une bande criminelle d'immigration clandestine" au Maroc.

Ils avaient été interpellés le 23 juin lors d'une opération de ratissage des autorités marocaines dans le massif boisé de Gourougou, près de Nador.

33 autres migrants d'origine subsaharienne ont écopé le 19 juillet de 11 mois de prison ferme pour "entrée illégale" au Maroc.

Situé à la pointe nord-ouest de l'Afrique, le Maroc est un pays de transit, qui se transforme la plupart du temps en pays de résidence en raison de la politique drastique anti-migration pratiquée par les pays de l’Union européenne. L'ONG espagnole Caminando Fronteras a fait état mardi de la mort d'au moins 18 personnes après le naufrage de leur embarcation au large de Tarfaya, dans le sud du Maroc, alors qu’elles tentaient de rejoindre les îles Canaries. Aucune confirmation n'a pu être obtenue auprès des autorités marocaines. Un naufrage qui n’a pas fait autant de bruit que les victimes de la tentative de passage en force le 24 juin dernier.

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