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Edulcorants et maladies cardiovasculaires ne font pas bon ménage (étude)
Les édulcorants sont largement utilisés comme alternatives au sucre ajouté, comportant peu de calories. Ils représentent un marché mondial de 7.200 millions de dollars et sont présents dans des milliers de produits dans le monde. Les Coca-Cola zéro ou les Pepsi ‘’un max de goût sens sucre’’ ne sont que des leurres.
Les conclusions d'une vaste étude suggèrent une corrélation directe potentielle entre une plus grande consommation d'édulcorants et un risque accru de maladies cardiovasculaires.
"Ces résultats, en accord avec le dernier rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publié cette année, ne soutiennent pas l'utilisation d'édulcorants en tant qu'alternatives sûres au sucre", a affirmé la Dr Mathilde Touvier, directrice de recherche à l’Institut National (français) de la Santé et de la Recherche Médicale et coordinatrice de l'étude publiée, jeudi, dans le British Medical Journal.
Les édulcorants sont largement utilisés comme alternatives au sucre ajouté, comportant peu de calories. Ils représentent un marché mondial de 7.200 millions de dollars et sont présents dans des milliers de produits dans le monde, en particulier dans les aliments transformés tels que les boissons sucrées et des biscuits ou friandises.
Différentes études avaient établi, auparavant, une relation étroite entre ces produits transformés à base d’édulcorants et les risques de maladies cardiovasculaires ainsi que les risque de cancer. Cette étude vient ainsi montrer le lien direct possible entre les édulcorants, notamment l’aspartame et l’acésulfame-K et les différentes maladies cardiovasculaires.
L’étude s’est appuyée sur une enquête à grande échelle, menée auprès de plus 100.000 adultes et sur leurs habitudes de consommation des édulcorants. Ces données, couplées aux dossiers médicaux des volontaires, ont permis de mettre en place une étude statistique qui a donné une certaine corrélation entre les habitudes alimentaires liées aux édulcorants et la prévalence des maladies cardiovasculaires, cérébrovasculaires et coronariennes, précise-t-on.
Cependant, l'étude comporte quelques limites en raison de "différences majeures dans de nombreuses caractéristiques des personnes consommant des édulcorants artificiels par rapport à ceux qui n'en consomment pas", a commenté le Dr Naveed Sattar, Professeur de médecine des maladies métaboliques à l'université de Glasgow.