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Khémisset : N. Baraka préside le CA de l'Agence du Bassin Hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia
Baraka présidant le Conseil d’Administration de l'Agence du Bassin Hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia
Khémisset - Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a présidé, mercredi à Khémisset, les travaux du Conseil d’Administration de l’Agence du Bassin Hydraulique Bouregreg et de la Chaouia au titre de l’année 2022.
M. Baraka a précisé que l’année écoulée a été marquée au niveau du Bassin par l'achèvement des travaux de construction du Barrage Tiddas dans la province de Khémisset, d'une capacité de stockage de 507 millions m3, ajoutant que le remplissage de sa retenue est en cours en vue de son exploitation, sachant que ce barrage permettra de renforcer le système Tiddas-Sidi Mohammed Ben Abdallah pour garantir l'approvisionnement en eau potable de la zone côtière Kénitra-Rabat-Casablanca.
Il s'agit aussi, a-t-il poursuivi, du démarrage de l'exploitation du projet reliant les réseaux d'approvisionnement nord et sud du Grand Casablanca en vue d'augmenter le volume d'eau potable alloué à la ville de Casablanca à partir du barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah, ainsi que des travaux de la tranche urgente du projet d’interconnexion entre les bassins du Sebou, du Bouregreg et de l'Oum Er Rbia, qui concerne la liaison du barrage de garde dans le bassin du Sebou avec le barrage Sidi Mohamed Ben Abdallah dans le bassin du Bouregreg et de la Chaouia, avec un débit de 15 m3 par seconde.
Par ailleurs, le ministre a indiqué que le bassin du Bouregreg et de la Chaouia a connu un déficit de précipitations de 51% au cours de l'année hydrologique 2021-2022, ce qui a accentué le déficit enregistré au niveau des apports en eau aux barrages de la région qui ont avoisiné 64 millions m3, soit l'équivalent d'un déficit de 91% par apport à la moyenne annuelle.
Durant la période allant du 1er septembre 2022 au 20 février 2023, a-t-il en revanche fait savoir, ce bassin a connu des précipitations moyennes estimées à 157 mm affichant ainsi un déficit d'environ 38,9% par rapport à la moyenne de la même période et un surplus de 56,2% en comparaison avec la même période de l’année dernière.
Au vu des difficultés pouvant résulter de cette situation et pour répondre à tous les besoins, M. Baraka a précisé que le gouvernement s'est engagé pour la mise en œuvre de programmes structurants dans ce bassin, tels que la réalisation de la station de dessalement de l'eau de mer dans la région de Casablanca-Settat d’une capacité de 300 millions m3 par an, dont le début des travaux de sa première partie est prévu vers fin 2023 avec une capacité de 200 millions de m3 pour sécuriser l’approvisionnement en eau potable dans des conditions favorables, dans le but de soulager la pression sur les ressources en eau du bassin de l’Oum Er Rbia.
A cela s'ajoute le projet d’interconnexion des bassins du Sebou, du Bouregreg et de l'Oum Er-Rbia pour le transfert d’un volume total d'eau allant de 500 à 800 millions de m3, lequel projet s’inscrit dans le cadre d'une gestion solidaire et mutualisée des ressources en eau à travers le territoire national et dont la réalisation de la tranche urgente a déjà démarré.
Il s'agit aussi de la poursuite de l’équipement de forages et la réalisation de forages de reconnaissance afin d'améliorer la connaissance des nappes souterraines et de leurs caractéristiques et de mobiliser les ressources en eau pour faire face au déficit occasionnel d'eau potable, notamment en milieu rural, ainsi que de la réalisation de 3 petits barrages dans la zone d’action de l’agence dans le cadre des barrages programmés pour 2022-2024 et qui seront destinés à accompagner la promotion locale, le développement de la petite hydraulique et la protection contre les inondations, outre la poursuite de la réalisation de projets de réutilisation des eaux usées traitées pour l’arrosage des espaces verts et des terrains de golf, à l’instar des villes de Rabat et Bouznika.
Dans le cadre de la mise en œuvre des orientations du projet du Plan National de l’Eau, le ministre a indiqué que l’Agence du Bassin Hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia a procédé à l’élaboration du projet du Plan d’Aménagement Intégré des Ressources en Eau au niveau du bassin, en concertation avec les différents acteurs institutionnels, précisant que les résultats de ce plan seront présentés pour avis au Conseil du Bassin dès son installation.
M. Baraka a également salué l’effort de l’agence pour l’aboutissement du Contrat de la nappe de Berrechid avec les associations d’utilisateurs des eaux souterraines aux fins d’irrigation, en vue d'assurer la sauvegarde de cette nappe qui joue un rôle important dans le domaine de l’irrigation et l’approvisionnement en eau au niveau de la région.
La situation climatique exceptionnelle au Maroc, notamment dans ce bassin impacté par de faibles précipitations au cours de ces dernières années étant critique, M. Baraka a affirmé que le gouvernement œuvre à tous les niveaux pour traiter la problématique de l'eau dans toutes ses dimensions et avec le sérieux nécessaire, eu égard à sa place stratégique pour tous les secteurs et en tant que pilier fondamental du développement économique et social que connait le Royaume.
Se référant directives royales contenues dans le discours prononcé à l'occasion de l'ouverture de la première session parlementaire de la 2ème année législative de la 11ème législature, dans lequel le Souverain a souligné que la politique de l'eau est une affaire de tous, qui nécessite une mise à jour continue des stratégies sectorielles en tenant compte de la pression exercée sur les ressources en eau et de leur évolution future.
Le ministre a en outre mis en lumière les grandes réalisations du Maroc dans le domaine de l’eau, grâce à l’adoption et la mise en œuvre de la politique de l’eau clairvoyante, faisant état désormais d'un patrimoine hydraulique composé de 152 grands barrages d'une capacité totale de 19,9 milliards de m3, de 136 petits barrages pour accompagner et soutenir le développement local et de 16 ouvrages de transfert d'eau entre et à l'intérieur des bassins.
Il a également souligné que les travaux se poursuivent au niveau des chantiers de construction de 17 grands barrages d'une capacité totale d'environ 5,56 milliards de m3, en plus de petits barrages en cours de réalisation, ajoutant que 10 usines de dessalement d'eau de mer ont été réalisées en plus de 158 stations de traitement des eaux usées afin de diversifier les sources d’approvisionnement en eau.