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''L’errance d’Aïssa Ikken'' de Soukaina Régragui présenté à Rabat
Puisant son inspiration des signes et symboles amazighes, Aïssa Ikken peignait et sculptait par touches suggestives en donnant souvent à ses travaux plastiques une harmonie cosmique
"L’errance d’Aïssa Ikken" de Soukaina Régragui, a été présenté mardi soir lors d'une cérémonie au musée de Bank Al-Maghrib (BAM) à Rabat.
L’ouvrage, en français, qui examine divers aspects du parcours artistique et littéraire de Aïssa Ikken (1937 – 2016), compte 275 pages et se décline en 5 chapitres : "La période de formation", "Le fonctionnaire du ministère de la jeunesse et des sports", "Le fonctionnaire du ministère de la culture", "L’artiste polyglotte" et "L’artiste citoyen".
"L’errance d’Aïssa Ikken", qui fait partie des publications du musée de BAM, comprend plusieurs photos des œuvres réalisées par le défunt artiste avec une analyse, une réflexion et un regard singulier de sa veuve Soukaina Régragui.
"Cet ouvrage couvre toutes les formes d’expression d'Aïssa Ikken, tout en apportant beaucoup de détails sur ses multiples facettes, notamment celle de peintre, sculpteur, dessinateur, poète et romancier", a indiqué l’écrivaine et militante pour les droits de l’Homme, Soukaina Régragui, dans sa présentation de l’ouvrage.
"Il s’agit également d’un témoignage sur la vie d’un artiste en lien avec ses productions et ses œuvres mais aussi avec ses parcours professionnel et littéraire", a-t-elle ajouté.
L’écrivaine souligne dans la préface que "l’objectif est de donner aux historiens quelques témoignages que j’ai entrepris d’écrire sur Aïssa Ikken", indiquant que "même si ces informations peuvent être partielles je les présente avec émotion et sincérité, réalisant ma part de devoir envers l’art, la culture et le rapprochement des cultures".
Le directeur des musées de BAM, Rochdi Bernoussi, interrogé par M24, chaîne d’information en continu de la MAP, a expliqué que "la publication de cet ouvrage bibliographique par le musée de BAM, vient mettre en lumière l’importance de cet artiste dans l'histoire et la dynamique de l’art pictural marocain".
"Aïssa Ikken, qui fait partie des plus grands peintres marocains, nous a légué un patrimoine pictural de haute qualité et de bonne facture", a-t-il indiqué, ajoutant qu’ "il avait une façon particulière de retranscrire l’héritage culturel".
Feu Aïssa Ikken a peint durant plus de cinquante ans et a tenue des expositions au Maroc ainsi qu'aux quatre coins du monde. Outre le domaine des arts plastiques, il s'est également illustré en tant que poète, romancier ainsi que sculpteur et designer de bijoux.
Il a longtemps travaillé au ministère de la Jeunesse et des sports dans le service Ateliers arts plastiques, musique, pratique théâtrale, directeur du département de la jeuness, avant d'occuper le poste de directeur de l'Institut Royal de la formation des cadres de la jeunesse et des sports.