Le modèle marocain de gestion des ressources hydriques au Sommet mondial ONU-Eau

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Nizar Baraka a mis l’accent les grands chantiers marocain, notamment les projets de dessalement, des petits barrages, ainsi que le projet de réutilisation des eaux usées épurées, pour plus de résilience face aux effets du changement climatique

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Paris - Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a exposé, mercredi à Paris, lors du Sommet mondial ONU-Eau sur les eaux souterraines, le modèle du Royaume en matière de gestion des ressources hydriques.

Intervenant lors d'une session placée sous le thème "Eaux souterraines et instrument d'accélération pour l'ODD6", dans le cadre de ce Sommet, M. Baraka a souligné que le Royaume s’est engagé très tôt dans la voie de la maîtrise de ses ressources en eau, à travers leur mobilisation, leur gestion basée sur une planification dynamique et anticipative, ainsi que leur protection et leur préservation.

Il a, à cet effet, mis en exergue les grands chantiers menés par le Maroc et pilotés par son département dans le domaine de l’eau, notamment les projets de dessalement, des petits barrages, ainsi que le projet de réutilisation des eaux usées épurées, pour plus de résilience face aux effets du changement climatique.

Le Maroc, a-t-il dit, a également mis en place plusieurs mesures pour renforcer davantage la gestion durable des eaux souterraines, à travers notamment le renforcement de la responsabilité des agences de bassin hydrauliques (ABH) dans la gestion des nappes et la généralisation des contrats de nappes.

S'attardant sur la question du financement du secteur de l'eau, le ministre a indiqué que le financement s’opère essentiellement à partir du budget de l’État, soulignant que le Maroc est inscrit dans "une budgétisation sensible au climat", mise en place "pour veiller à ce que tous les projets financés par le budget de l’État soient absolument conformes aux Objectifs de Développement Durable inscrit dans le cadre des Nations Unis".

Il a, en outre, mis en avant le rôle des partenariats public-privé et des entreprises dans la promotion des usages rationnels et raisonnés de l'eau, sa préservation et sa valorisation.

En marge des travaux de ce Sommet, M. Baraka a eu des entretiens avec l'ambassadrice, directrice du programme de la Conférence 2023 des Nations Unies sur l’eau, Nathalie Olijslager, qui ont été l'occasion pour le ministre de présenter l'expérience du Maroc en matière de gestion et de maîtrise des ressources hydriques et de souligner la volonté du Royaume à se mobiliser pour la réussite du Congrès de l'eau, qui se tiendra en mars prochain à New York.

Organisé en partenariat avec l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et le Centre international d'évaluation des ressources en eaux souterraines (IGRAC), le Sommet ONU-Eau a pour objectif d’attirer l’attention sur les eaux souterraines au plus haut niveau international, en culmination de la campagne "Eaux souterraines : Rendre visible l’invisible", mise en œuvre par la Task Force de l’ONU-Eau.

Cet événement de deux jours utilise comme référence le rapport mondial sur la mise en valeur des ressources en eau 2022 (WWDR 2022) axé sur les eaux souterraines, et le Cadre mondial d’accélération de l’ODD6 comme ligne directrice pour définir des actions vers une utilisation et une protection plus responsables et durables de cette ressource naturelle vitale. Il unifiera les déclarations de tous les événements majeurs liés aux eaux souterraines dans un message pour la Conférence 2023 des Nations Unies sur l’eau.

Le Sommet doit réunir quelque 3.000 personnes venues du monde entier, notamment des représentants des 193 États membres de l’UNESCO, des agences des Nations Unies, d’organisations intergouvernementales et d’organisations non gouvernementales, selon les organisateurs.

 

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