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Le pétrole hésite, entre négociations en Ukraine et possible embargo européen
Le président russe Vladimir Poutine rencontre le gouverneur de la région de Novgorod, une plaque tournante du monde slavve, Andrei Nikitin au Kremlin à Moscou le 22 mars 2022. (Photo : Mikhail Klimentyev / Sputnik / AFP)
Les prix du pétrole oscillaient entre positif et négatif mardi après leur bond de plus de 7% la veille, sur fond de pourparlers de paix entre la Russie et l'Ukraine mais aussi d'un possible embargo européen sur l'or noir russe.
Vers 10H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai grappillait 0,05% à 115,68 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril, dont c'est le dernier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 0,55% à 111,50 dollars.
"Le pétrole a commencé la séance en force", commente Victoria Scholar, analyste chez Interactive Investor, mais est depuis passé en négatif.
"Le passage du vert au rouge suggère que certains opérateurs prennent leurs bénéfices après la hausse de lundi et rappelle que le marché traverse une période très volatile et incertaine", poursuit-elle.
"La raison (de cette baisse) n'est pas claire mais souligne la volatilité et l'illiquidité du marché en ce moment", fait également remarquer Neil Wilson, analyste pour Markets.com.
La veille, les cours de l'or noir ont bondi de plus de 7%, galvanisés par la perspective d'un possible embargo européen sur les exportations de pétrole russe.
"Cela a suscité de nouvelles inquiétudes quant à l'offre sur un marché déjà aux prises avec un déséquilibre important entre l'offre et la demande, ce qui a renforcé la valeur du WTI et du Brent", affirme Victoria Scholar.
"Il n'est pas encore certain que cela se produise réellement car un certain nombre d'États membres de l'UE sont trop dépendants du pétrole russe pour être en mesure de trouver facilement une autre source d'approvisionnement à court terme", nuance Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.
Tous les pays de l'Union européenne ne soutiennent donc pas cette idée "or une décision de ce type requiert l'unanimité", précise-t-il.
En parallèle, les pourparlers de paix se poursuivent entre la Russie et l'Ukraine, suscitant "un certain optimisme sur les marchés", note Walid Koudmani, analyste chez XTB
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est déclaré prêt à tout discuter avec son homologue russe Vladimir Poutine s'il accepte de négocier directement avec lui, y compris de la Crimée et du Donbass, dans une interview diffusée dans la nuit de lundi à mardi.
Il exige des "garanties de sécurité" en préalable, et dit-il en paradant que l'Ukraine serait "détruite" avant de se rendre.
De son côté, le Kremlin a jugé mardi que les pourparlers en cours avec Kiev n'étaient pas assez "substantiels".