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Le président sénégalais plaide pour ''le redressement'' de la presse locale confrontée à une grave crise économique
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye
Dakar - Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a plaidé pour des mesures de redressement de la presse locale confrontée à une grave crise économique.
L’appel du président sénégalais intervient quelques jours après le mot d’ordre de la “journée sans presse” décrété par les organisations des médias pour alerter sur les difficultés économiques des entreprises de presse notamment les mesures fiscales du gouvernement qui, selon elles, risquent de les mettre en faillite.
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Cité par un communiqué publié à l’issue d’un conseil des ministres, tenu mercredi, le président sénégalais a souligné que la situation générale de la presse locale mérite une “attention particulière” et des mesures de “redressement appropriées".
Face à cette situation, le président Bassirou a demandé au gouvernement de veiller à l’application intégrale du Code de la presse mais également au bon fonctionnement des entreprises de presse, dans un esprit d’ouverture et de concertation en vue du respect des cahiers de charges signés.
La grande majorité des médias sénégalais ont observé mardi une “journée sans presse”, en guise de protestation contre les mesures fiscales qui leur font craindre pour leur survie, comme le « blocage des comptes bancaires » des entreprises de presse pour non-paiement d’impôt, la « saisie du matériel de production », ou la « rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires ».
Autant d’éléments qui mettent en péril la liberté de la presse et l’indépendance des médias, avancent les organisateurs du mouvement.
Le secteur des médias au Sénégal est confronté depuis longtemps à des difficultés économiques, accentuées par une fiscalité qui asphyxie les entreprises de presse et contraint certaines à licencier des employés.
Selon la presse locale, la dette cumulée des médias sénégalais auprès du Trésor public est estimée à 40 milliards de francs CFA, soit environ 61 millions d’euros.