Actu
MDDH : Les réseaux de la traite des êtres humains premiers responsables du drame de Melilia
Le Médiateur déplore ‘’la non-application du principe de coresponsabilité dans la gestion de la question migratoire’’
Le Médiateur pour la Démocratie et les Droits de l’Homme déclare avoir suivi ‘’avec une profonde tristesse et inquiétude, l'événement tragique résultant de la tentative de franchissement du passage séparant la ville de Nador et de la ville occupée Mélilia le Vendredi 24 juin dans la matinée’’ qui ont causé de ‘’lourdes pertes’’ : 23 morts et 76 personnes blessées parmi les migrants en situation irrégulière et 140 blessés parmi les forces de l’ordre, dont 5 grièvement.
Le Médiateur qui exprime sa solidarité avec les victimes assure qu’elle va ainsi que compassion aussi bien pour les migrants que les victimes parmi les forces de l’ordre public. Il appelle également à intensification les efforts pour la prise en charge des blessés.
La responsabilité des partenaires internationaux est engagée
Le MDDH considère que ce sont d’abord ‘’les réseaux criminels de la traite des êtres humains qui sont responsables’’ du drame et et attire l'attention par la même occasion ‘’sur la responsabilité des partenaires internationaux et sur la non-application du principe de coresponsabilité dans la gestion de la question migratoire’’. Il en déduit la nécessité ‘une veille et d’une enquête pour déterminer les responsabilités des différentes parties concernées.
Mettant l’accent sur ses recommandations précédentes relatives à la garantie des droits des migrants et des réfugiés, Le Médiateur met l’accent sur la nécessité d'accélérer les travaux ‘’d’actualisation et d’activation de la stratégie nationale de l’immigration et l'asile ainsi que la facilitation de l’intégration des migrants conformément à l'approche fondée sur les droits de l’Homme. Il réclame également la ‘’promulgation de la nouvelle loi sur l'entrée et le séjour des étrangers, ainsi que la loi relative à l'asile conformément aux obligations internationales du Maroc et plus particulièrement les outputs de la Charte internationale pour une migration sûre et régulière ratifiée à Marrakech en 2018, et la Nouvelle Déclaration de York sur les réfugiés et les migrants’’. Le Médiateur conclut son communiqué en appelant au ‘’dépassement de l'ambiguïté institutionnelle qui caractérise la gestion de la politique migratoire, notamment après la suppression en 2019 du département ministériel qui en était chargé, afin d'assurer l'achèvement des réformes liées à ce domaine.’’