Le quotidien français de droite, le plus proche du chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, a réalisé un entretien, semble-t-il à quatre mains, avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune.  Une manière d’entretenir la nouvelle idylle entre Paris et Alger qui fait revivre les anciennes amours entre les deux pays, en espérant que cette fois-ci sera la bonne. 

Chacun sait que l’homologue français du président algérien se présente comme son meilleur allié et soutien contre la partie de l’armée algérienne qui n’aime pas trop le flirt français du poulain du général Gaïd Salah, décédé dans des circonstances suspectes trois jours après l’investiture de l’actuel président. Et tous se rappellent que Macron avait une fois qualifiée cette armée de ‘’système très dur’’ dont Tebboune est otage. 

 Pour bien plaire à son pygmalion et parrain, au risque de déplaire à l’allié historique qui se trouve à Moscou, Abdelmadjid Tebboune a déclaré au Figaro : L'argent investi par les militaires au Mali pour s'offrir les services du groupe armée russe Wagner serait "plus utile" s'il était investi dans des projets économiques.

"L'argent que coûte cette présence serait mieux placé et plus utile s'il allait dans le développement au Sahel", a-t-il précisément déclaré sans qu’il lui vienne à l’esprit de se demander combien coute aux Etats du Sahel la présence française militaire, économique, minière etc… depuis la colonisation à aujourd’hui. 

Et surtout sans se dire que les milliards investis par Alger dans le Polisario auraient été plus utiles s’ils étaient allés au développement de l’Algérie et des Algériens. Accessoirement du Maghreb.