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Sahara- : Alger, isolé et de plus en plus à découvert, rejette la résolution du CS
Ramtane Lamamra, ministre des AE algérien, se place en dehors de la communauté internationale
ALGER, - L'Algérie ne soutiendra pas la résolution "partiale" adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU portant renouvellement du mandat de la Minurso, a déclaré dimanche le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, regrettant l'approche "fondamentalement déséquilibrée" rapporte l’agence officielle algérienne APS.
"Suite à l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies de la Résolution 2602 (2021) portant renouvellement du mandat de la Minurso, l'Algérie exprime son profond regret quant à l'approche fondamentalement déséquilibrée consacrée par ce texte qui manque cruellement de responsabilité et de lucidité du fait du forcing malencontreux de certains des membres influents dudit Conseil", lit-on, indique l’APS dans une déclaration du ministère.
"L'Algérie, qui exprime sa pleine compréhension des constats et conclusions de la partie sahraouie [sic], ne soutiendra pas cette résolution partiale qui a pour effet de conforter les prétentions exorbitantes de l'Etat occupant (Maroc, ndlr) dont elle encourage l'intransigeance et les manœuvres visant à entraver et à pervertir le processus de décolonisation du Sahara occidental", prétend Alger.
Par ailleurs, "l'Algérie escompte que la communauté internationale ne ménagera aucun effort pour amener le Royaume du Maroc et la République arabe sahraouie démocratique (RASD), en leur qualité d’Etats membres de l'Union africaine (UA) [re-sic], à mettre en œuvre la décision du Conseil de paix et de sécurité de l'UA adoptée lors de sa réunion au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement le 9 mars 2021, qui demande aux deux pays d’engager des pourparlers directs et francs, sans aucune condition préalable et conformément à l’article 4 de l’Acte constitutif de l’UA".
Fidèle à sa stratégie de tension, Alger menace que "toute démarche qui ignore le droit à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple sahraoui sera contre-productive, injuste, dangereuse, et ne fera qu’ajouter un surcroît de tension et d’instabilité dans la région", conclut le ministère des Affaires étrangères toujours. (APS)