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Sahara : bientôt une nouvelle tournée régionale de l'émissaire de l'ONU
L’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU au Sahara Staffan de Mistura
L'émissaire de l'ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, a indiqué mercredi qu'il entreprendrait prochainement une nouvelle tournée régionale pour tenter de faire avancer le processus de résolution de ce conflit, à l'issue d'une réunion à huis clos du Conseil de sécurité des Nations unies.
Interrogé par l'AFP pour savoir si ce serait dans les semaines ou mois à venir, il a répondu : "Non, cela va être -- j'espère -- bientôt."
Il n'a pas non plus donné de dates au Conseil de sécurité, selon des diplomates, ni précisé les lieux où il comptait se rendre.
Lors de la réunion, "tous ont soutenu (mes) efforts" pour relancer le processus de négociation politique d'une solution à ce conflit, s'est félicité Staffan de Mistura.
Selon des diplomates, les membres du Conseil de sécurité ont répété lors de la session leurs "mêmes positions" sur le conflit.
L'émissaire de l'ONU, nommé en novembre, avait effectué en janvier sa première tournée dans la région, qui l'a conduit à Rabat au Maroc, en Mauritanie, et à Tindouf pour y rencontrer le Polisario et en Algérie.
Pour Rabat, la relance des négociations, suspendues depuis 2019, doit s'inscrire dans le cadre de "tables rondes" réunissant le Maroc, le Polisario, mais aussi et surtout l'Algérie et la Mauritanie. Alger qui a pris part aux premières tables rondes à Genève, a déserté l’espace des discussions, gêné par les succès diplomatiques de Rabat dont la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur son Sahara n’est pas des moindres.
Les ouvertures de consulats africains et arabes dans ces provinces et l’évolution qu’a connue la position espagnole reconnaissant tacitement la marocanité du Sahara en faisant prévaloir que l’initiative d’autonomie marocaine dans le cadre de la souveraineté du Royaume est la plus appropriée pour résoudre ce conflit a fini par démoraliser la diplomatie algérienne qui se prétend pourtant u simple soutien du droit du Polisario, qui est loin d’être représentatif, à l’autodétermination.
La nouvelle attitude espagnole a fortement déplu à Alger qui a rappelé son ambassadeur à Madrid et depuis ne décolère pas.