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Sahara marocain, référendum et offensive française : l'amnésie de M. le Président pour qui chantent les sirènes –Par Saïd Jedidi
Le fait est que la plupart de ceux qui parlent la question du Sahara ne savent pas de quoi au juste ils papotent.
Par Said Jedidi (in Info Marruecos.ma)
Avec l'actuelle offensive française incongrue et amnésique contre l'intégrité territoriale du Maroc, à travers certains de ses titres de presse, il est pour le moins paradoxal que M. Macron, ses partenaires algériens, notamment le vieux général Changriha et les artisans de cette offensive surannée n'aient pas eu le temps de jeter un coup d'œil aux positions de la France au Conseil de sécurité sur la question.
En dehors d'un rapprochement rouillé avec l'ancienne colonie, qu'est-ce qui a changé dans la position française sur cette question ?
Il n'est pas inutile de le rappeler : quand il s'agit de la France et de son "agacement" à l'égard de ceux qui refusent de renoncer à être souverains, adultes et vaccinés, les Marocains savent pour qui chantent les sirènes de la DGSE française.
Alors... ils ne veulent pas se rendre compte que le temps où ils donnaient des leçons et orientaient le cours des choses est bien loin.
Prenons le temps d'évoquer objectivement et calmement le vrai fond du faux problème :
Évaluant les développements au Conseil de sécurité autour d'une des résolutions sur le Sahara marocain, une source étrangère, avait déclaré, il n'y a pas longtemps, que "les conditions de sa présence dans les provinces du Sud (MINURSO) ont totalement changé par rapport aux années 90 lorsqu'elle était chargée de superviser l'opération d'identification des électeurs devant participer au référendum."
En d'autres termes : quand ils ont essayé, pendant des mois, presque des années, d'établir les critères d'identification pour le tant vanté référendum d'autodétermination.
Ensuite... ce n'est même plus la peine de s'en souvenir.
En définitive, le référendum d'autodétermination au Sahara marocain, brandi à gauche et à droite par ceux qui sont les moins susceptibles de croire en un tel principe (l'Algérie et sa marionnette, le Polisario) n'est pas nouveau, et le plus important ou le plus pertinent est que ce n'est pas le Maroc qui a renoncé à cette solution, mais les Nations unies, parce qu'elle n'était ni réaliste ni réalisable, surtout quand l'Algérie et son Polisario ont drainé en renforts le Sahel, la moitié de la Mauritanie, la grande majorité des Algériens du Sahara oriental et même quelques associations espagnoles pro-Polisario (ou pro-Algérie).
En somme, la source étrangère a mis le doigt sur le point sensible de l'affaire, même s'il lui faut entrer dans les détails et insister davantage.
Le fait est que la plupart de ceux qui parlent la question du Sahara ne savent pas de quoi au juste ils papotent.
L'autodétermination : où, comment et pourquoi ?
Rappelons au préalable : C'est feu le Roi Hassan II qui avait proposé l'idée d'un référendum au Sahara occidental marocain à l'occasion du 18ème Sommet de la non moins regrettée Organisation de l'Unité Africaine (OUA, 24-27 juin 1981). Celui-ci s'est tenu à Nairobi (Kenya) le 26 juin 1981.
Un engagement qui a été consigné dans une résolution (AHG/Résolution 103 XVIII) adoptée par consensus
"Chaque fois qu'une nation a pu faire l'économie d'une guerre, elle a revendiqué une victoire". Cependant, cet aphorisme d'Aristides Briand ne semble pas avoir été apprécié, étant littéralement éclipsé par la haine et la rancœur des opposants à l'intégrité territoriale du Maroc.
Ainsi, conscient de "la conviction du Maroc de ses droits légitimes" d'une part, et afin de "mettre en œuvre les recommandations du Comité Ad Hoc de l'OUA" d'autre part, le Maroc a proposé une procédure de référendum dont la mise en œuvre aurait pu donner mille et un maux de tête à l’Algérie.
Il n'en a rien été. Pour des raisons évidentes que nul n'ignore, Alger a préféré utiliser ses richesses naturelles pour satisfaire une haine injustifiée et injustifiable.
Cet objectif n'a pas non plus été atteint : 47 ans après cette proposition historique de feu le souverain marocain à Nairobi et malgré la dilapidation de milliards de dollars en achats et ventes de "reconnaissances" et manœuvres dilatoires, le Maroc est plus fort que jamais ?
Plus qu'hier, moins... beaucoup moins que demain.
Cependant, et c'est ce que beaucoup ne veulent pas (ou n'acceptent pas) de comprendre (ou d'admettre), c'est que le Maroc est toujours disposé, voire déterminé, à honorer la proposition de son défunt monarque le 26 juin 1981 à Nairobi.
Oui, une procédure de référendum... à condition que soient établis de manière exhaustive les critères d'identification et un recensement exhaustif des populations concernées et non le conglomérat actuel de nationalités dans les camps algériens de Tindouf où le seul point commun entre toutes ces personnes dépendantes dans leur subsistance de la pitance algérienne est de satisfaire l'appétit démesuré et les visées expansionnistes de l'hôte militaire algérien.
Depuis des années, l'Algérie ne s'est pas décidée à permettre enfin un recensement équitable et une identification effective des populations des camps sur son territoire, les utilisant comme cobayes dans ses stratégies contre le Maroc, craignant que le référendum qu'elle exige avec cette population hétérogène, en grande majorité de la population de Tindouf ( l'épouse de l'ancien et défunt "président" à vie, ancien ministre de la culture et "ancien ministre" de la guerre du Polisario, est originaire de cette partie du Sahara.)
Une solution au problème du Sahara est possible.. Tout ce qu'il faut, c'est un peu plus de bon sens et moins de faux calculs qui n'ont donné aucun résultat depuis plus de 48 ans et n'en donneront aucun dans les 350 et quelque prochaines années.
Certains ont du pétrole, d'autres ont ce qui est infiniment mieux que le pétrole : un peuple... un vrai peuple qui croit inébranlablement en ses droits et respecte religieusement les droits des autres.