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Tunisie: L’effet Kais Saied, un dialogue social sous l'égide de l'ONU
Le président tunisien Kais Saied - Le projet était au centre d'une rencontre, tenue jeudi, à Tunis entre le Président de l'UTICA, Samir Majoul et la directrice du Bureau de l'Organisation Internationale du travail (OIT) pour le Maghreb Arabe
Tunis - Un nouveau dialogue social, au niveau régional et sectoriel, entre le gouvernement et l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) sera lancé en Tunisie au cours du deuxième semestre de 2023, a annoncé la centrale patronale, l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA).
Selon un communiqué du syndicat, ce projet de dialogue social sera placé sous l'égide de l'Organisation des Nations Unies (ONU).
La même source a précisé que ce projet était au centre d'une rencontre, tenue jeudi, à Tunis entre le Président de l'UTICA, Samir Majoul et la directrice du Bureau de l'Organisation Internationale du travail (OIT) pour le Maghreb Arabe, Rania Bikhazi.
Les deux parties ont passé en revue les projets et programmes en cours qui sont dirigés par le bureau de l'OIT en Tunisie en collaboration avec le Gouvernement et les divers partenaires sociaux.
Il s'agit de projets dans les domaines du dialogue social, de l'emploi, de la création de projets, de la couverture sociale, de la migration et du développement régional.
Jeudi à Monastir, le président tunisien avait critiqué l'appel au retour à la Constitution de 2014 et la non-reconnaissance du nouveau parlement, estimant qu'évoquer un dialogue national n'a aucun fondement après la mise en place d'un parlement élu.
"Le dialogue est du ressort du législateur qui adopte les projets de loi", a-t-il insisté.
La Tunisie est en pleine crise politique depuis le changement intervenu le 25 juillet 2021, à la faveur de laquelle le président Saïed, s'est arrogé tous les pouvoirs.
Malgré l’organisation d’élections législatives dans le pays, les réformes lancées ont fait l’objet d’une grande contestation à l’intérieur et de critiques directes à l’extérieur, perçus comme une "dérive autoritaire" et un "virage vers un système hyper présidentialiste".