Tunis - Le journaliste tunisien, Khelifa Guesmi, a été condamné à cinq ans de prison, en appel, pour avoir diffusé une information sur le démantèlement d'une cellule terroriste à Kairouan (centre de la Tunisie ), sans en révéler la source.

Arrêté en mars dernier et remis par la suite en liberté, en vertu de la loi antiterroriste, le correspondant de la radio privée "Mosaïque FM" à Kairouan avait écopé d'un an de prison en première instance, après avoir refusé de révéler sa source d'information.

Cité par l'Agence de presse tunisienne "TAP", Khalifa Guesmi a fait savoir qu'il n'est pas précisé que l'exécution du jugement en appel doit être immédiate, soulignant que le comité de défense présentera un pourvoi en cassation dans un délai de 10 jours et demandera la suspension de l'exécution.

Il a ajouté que son téléphone portable est saisi depuis mars 2022 et qu'il a été interdit de voyage.

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a dénoncé le verdict prononcé par la cour d'appel de Tunis, "reflet d’une politique de restriction de la liberté de la presse, des médias et d'expression".

Le SNJT a appelé à unir les efforts pour défendre la liberté d’expression dans le pays, annonçant qu’un sit-in sera observé jeudi prochain, en solidarité avec Khalifa Guesmi.