Actu
Un circuit de neurones au service des interactions sociales
L'étude montre ainsi que le toucher affectif n’est donc pas seulement une construction mentale basée sur un contexte social, mais bien un sens à part entière, assuré par l’activation d’un réseau de neurones spécialisés
Paris - L'existence d’un circuit de neurones, innervant la peau et conçu pour favoriser les interactions avec d’autres individus, a récemment été découvert par des chercheurs de l’Institut de génomique fonctionnelle à l'Université de Montpellier et de l’Institut des maladies neurodégénératives à l'Université de Bordeaux.
Pour comprendre de quelle manière il détecte le toucher affectif, mais aussi comment il influence les interactions sociales, l’équipe de recherche a pour la première fois mis au point une méthode génétique permettant de créer, ou d’inhiber, artificiellement un ressenti de toucher plaisant chez la souris, selon un article publié jeudi dans la revue spécialisée "Science Advances".
Les scientifiques ont alors pu observer que l’activation de ces neurones a pour conséquence d’inciter fortement les animaux à se toucher et donc à créer des liens sociaux entre eux. Inversement, l’altération, dès la naissance, du fonctionnement de ces neurones, provoque une baisse de l’attraction vers des contacts tactiles, et donc une diminution des interactions sociales dans le groupe.
L'étude montre ainsi que le toucher affectif n’est donc pas seulement une construction mentale basée sur un contexte social, mais bien un sens à part entière, assuré par l’activation d’un réseau de neurones spécialisés. Ces types de cellules peuvent également jouer un rôle dans la modulation de la douleur et du stress, .
Sur la base de ces découvertes, des recherches sont actuellement en cours pour notamment, à terme, aider à la prise en charge de prématurés grâce à l’activation de ces neurones, souligne-t-on.