Virulent Communiqué de la Chambre Nationale des Producteurs de Films contre le processus qui a conduit à la consécration de ‘’Zankat contact’’

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Centre Cinématographique Marocain à Rabat

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La Chambre Nationale des Producteurs de Films, dans un communiqué portant la signature de Mohamed Abderrahmane Tazi, président de la Chambre, porte ‘’à la connaissance du public intéressé par l’actualité cinématographique nationale des éclaircissements relatifs au 22ème Festival National du Film de Tanger et son palmarès contesté, l’irrégularité de la décision du jury et le film qui a été auréolé du Grand Prix’’.

Lors de la préparation du Festival National du Film de Tanger, rappelle le communiqué, ‘’le Centre Cinématographique Marocain a fait appel aux chambres professionnelles (Producteurs, réalisateurs, techniciens, critiques, ciné-clubs etc…) pour faire des propositions relatives à la composition du jury du festival. Pour l’ensemble des associations présentes, ceci augure de l’intention d’une nouvelle bonne gérance de cet organisme délesté de son autorité et de sa crédibilité pendant plus de sept ans durant lesquelles l’ex-directeur avait opté pour une gouvernance unilatérale, marginalisant totalement les professionnels et leurs organisations. Des noms ont été proposés par le Centre Cinématographique Marocain pour faire partie du jury, dont certains sont bien connus pour leur action profondément négative contre les films nationaux, proposition immédiatement rejetée par les représentants des chambres professionnelles. Cependant, et malgré le rejet unanime des représentants des chambres professionnelles, des noms ont été imposés comme membres du jury du FNF. Leur présence dans le jury, influençant quelques membres n’ayant que peu de connaissances sur le cinéma en général et un rapport bien approximatif avec la culture cinématographique, a perturbé le jury et a abouti à ce palmarès de la honte‘‘.

‘’La critique doit être constructive’’ indique le communiqué qui souligne que ‘’la critique n’est pas la reproduction, marocanisée, des articles d’une certaine presse française, encensant les films appréciés par quelques critiques étrangers douteux. La critique n’est pas cette prétention égoïste de tout savoir et mettre en avant les soi-disant chefs-d’œuvre de certains cinéastes et dénigrer les pionniers, les vétérans et les militants respectables et respectueux qui ont bâti ce cinéma national depuis les années 60/70 du dernier siècle‘‘.    

La CNPF constate par ailleurs ‘’avec regret que le film « Zankat contact » ne représente en rien le cinéma marocain. Bien au contraire, ce film exprime à sa manière, et dans la vision de son réalisateur, une société fictive marocaine réduite machiavéliquement à des prostituées, des maquereaux et des drogués ! Ce point de vue irresponsable, pour une production financée par le Fonds de Soutien à la Production Cinématographique Nationale, est foncièrement anti-national‘‘. ‘’C’est une attaque, selon le communiqué de la CNPF, contre les composantes fondamentales de l’Identité Socio-Culturelle Nationale séculaire, dans toute sa richesse et sa diversité. Aussi, l’ex-directeur du CCM et toutes les commissions en rapport avec ce film, la commission du Fonds de Soutien qui lui a accordé l’aide, la Commission de Contrôle qui lui a accordé le visa d’expoitation et de diffusion ainsi que le Jury qui lui a déscerné le Grand Prix du FNF, doivent, estime encore la CNPF, rendre compte de ce flagrant manquement au respect des constantes de la Nation, de la déontologie et de la réglementation en vigueur‘‘.

Pour le bureau de la Chambre Nationale des Producteurs de Films

Le Président : Mohammed Abderrahman Tazi

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