Wikileaks: Lâché par tous, Julian Assange fait un pas de plus vers l'extradition aux États-Unis

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Fondateur de WikiLeaks Julian Assange, bouffi et empâté, cheveux et barbe gris, précurseur des lanceurs d’alerte, finira fort probablement entre les mains de la jusice américaine, victime du droit à l’information

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Londres – la liberté d’expression ? Le droit à l’information ? Ce ne’st bon et acceptable quand il s’agit de diaboliser un rival puissant comme la Chine, ou acculer un pays de la périphérie. Et c’est ainsi que Le tribunal londonien de Westminster Magistrates a émis un ordre d'extradition du fondateur de WikiLeaks Julian Assange aux Etats-Unis après des années de tractations juridiques, mettant le sort du journaliste entre les mains de la ministre de l'intérieur, Priti Patel. Lâché par tous, plus préoccupés par le sort d’un pauvre ours abandonné seul dans un zoo ukrainien,  les médias occidentaux, ça fait longtemps qu’ils ont fait leur deuil de la liberté et des droit du lanceur d’alerte, Julian Assange.

Mercredi, le magistrat en chef Paul Goldspring a officiellement approuvé l'extradition d'Assange, remettant la décision à la ministre britannique de l'Intérieur pour accord final.

L'équipe juridique d'Assange devrait présenter des observations à Mme Patel au cours du mois prochain, et pourrait lancer un autre appel devant la Haute Cour même si l'extradition est accordée.

Le juge a expliqué à M. Assange que son dossier sera transmis à Mme Patel qui décidera ou non de son extradition. "Après avoir transmis votre dossier au Home Office, vous avez le droit de faire appel devant la Haute Cour. Si vous exercez votre droit d'appel, il ne sera pas entendu avant que la ministre ait pris sa décision", a-t-il ajouté.

Les partisans d'Assange, dont l'ancien chef du parti travailliste Jeremy Corbyn, ont protesté devant le palais de justice avant l'audience d'aujourd'hui, déclarant que la procédure était une "approbation automatique du système judiciaire britannique pour apaiser les autorités américaines".

Mi-mars, la Cour suprême britannique avait refusé de se saisir du recours du fondateur de Wikileaks contre une décision autorisant son extradition vers les Etats-Unis, où il est passible de 175 ans de prison pour diffusion de plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines.

La justice britannique avait pourtant tranché en faveur du fondateur de Wikileaks en janvier. La juge Vanessa Baraitser avait refusé de donner son feu vert à l'extradition, invoquant un risque de suicide de l'Australien de 50 ans.

Mais Washington avait remporté une victoire majeure par la suite, lorsque la Haute Cour avait annulé cette décision, estimant que les États-Unis avaient fourni des assurances répondant aux inquiétudes de la juge.

 

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