Culture
8e Festival Sidi Othmane du cinéma marocain: une ode à la culture de proximité
La programmation de cet événement artistique décline une sélection de 11 œuvres artistiques réalisées par des jeunes sur 45 reçues.
Par Abdellatif El Jaafari (MAP)
Casablanca - La 8e édition du Festival Sidi Othmane du cinéma marocain, prévue du 12 au 15 octobre et baptisée Édition Ahmed Saâri, ambitionne d'ancrer la culture de proximité, celle du cinéma en particulier, affirme le directeur du festival, Abdelhak Mabchour.
M. Mabchour, également président du cinéclub de Sidi Othmane, organisateur du festival, précise que cette ambition ne pourrait être concrétisée sans rapprocher le produit cinématographique marocain du public local et amorcer un débat constructif sur ce produit avec la participation des artistes, intellectuels, créateurs, critiques et cinéastes, étudiants marocains, outre le grand public, venu du voisinage et d'ailleurs.
Cette 8ème édition prévoit une programmation riche et diversifiée pour contribuer à la dynamisation de la capitale économique du Royaume et à offrir l'opportunité aux jeunes réalisateurs de présenter leurs courts-métrages, souligne encore M. Mabchour, par ailleurs également secrétaire général de la Fédération nationale des ciné-clubs dans un entretien accordé à M24, la chaîne d'information en continu de la MAP.
M. Mabchour a mis en avant l'importance que revêt cet événement artistique notamment en tant que rendez-vous permettant aux jeunes de s'exprimer et de démonter l'étendue de leur talent dans le domaine cinématographique tout en contribuant à l'éducation artistique du public et au raffinement de son goût et de son esprit critique.
La programmation de cet événement artistique décline une sélection de 11 œuvres artistiques réalisées par des jeunes sur 45 reçues.
Il s'agit des films "Mitak" de Hossein Hanine, "Page 81", de Rachid El Hazmir, Ramad (cendre) de Mustapha Farmati, "Orgasmous" de Dalal Iraqi, "Mains douces de Fayçal Lahlimi, "L'effet Papillon" de Ali Benjelloun, "L'enfant de l'amour" de Houari Ghoubari, "Encre ultime" de Yazid El Kadiri, "Parfum" de Houcein Chani, "Poupiya" de Dania Achour et "Jeans" de Mohamed Bouhari.
Selon M. Mabchour, ces jeunes ont démontré l'étendue ne manquent pas de talent, ni de compétences et de vision artistique particulière, ce qui est de nature à contribuer au rehaussement la créativité nationale, notant que "nous sommes devant une pépinière de créateurs marocains qui pourraient dans le futur participer dans de grandes manifestations nationales et internationales".
L’ambition du festival de contribuer à l'éducation artistique du public et à la dynamisation de la culture et de l'art se greffe sur l'infrastructure culturelle de la Préfecture tel le complexe culturel Moulay Rachid pour en tirer le meilleur profit pour les créateurs et le publice.
La nouvelle édition qui porte le nom du grand artiste Ahmed Saâri (1940-2019) qui a contribué à l'éclosion de nombreuses générations d'artistes tant dans le théâtre que dans le cinéma, est un hommage à une grande figure d'arts du spectacle dans le Royaume.
Au programme du festival des hommages également à l'artiste Jamila Charik et Ahmed BouKantar. La cérémonie d'ouverture sera marquée par la projection de long métrage "Taxi Bied" de Moucef Malzi, tandis que le film "Aida" de Driss Mrini sera projeté en clôture du festival.
En parallèle, le festival mise sur la formation cinématographique des jeunes à travers des ateliers sur la lecture du film, l'écriture du scénario et la caméra numérique, encadrés par les professeurs Youssef Ait Hamou, Rachid Zaki et Tarek Chamaoui, outre des masterclasses, animés par les grands artistes Mohamed Miftah et Fattah el Nigadi.