Il y aura toujours des ministres qui viendront d?fendre l'ind?fendable en publiant des communiqu?s expliquant par le faux le maintien des prix des carburants ?lev?s ou en cr?ant l?amalgame.

Le discours d'Obama annon?ant l'intensification des bombardements am?ricains contre Da3ich et la formation d'une coalition internationale pour d?truire l?Etat Islamique n'a pas eu d'effet imm?diat sur le march? p?trolier. En effet, le prix du baril de p?trole a continu? sa tendance baissi?re entam?e en juin dernier. En outre, jeudi 11 septembre 2014, le cours du Brent de la mer du Nord a chut? pour atteindre 96,72 $ le baril tandis que le prix du WTI ? chuter jusqu?? 91,97 $, soit le plus bas niveau depuis juillet 2012.

Cette chute est cons?cutive ? l?abondance de l'offre d'une part et au ralentissement de la croissance de la demande d'autre part selon les analystes. La situation en Irak, en Libye et au Nigeria n'a pas eu d'impact sur l'approvisionnement. Au contraire, une hausse de la production a m?me ?t? enregistr?e derni?rement en Libye. Par ailleurs, la production des ?tats-Unis, autrefois premier importateur de p?trole, a atteint en ao?t dernier un record jamais atteint depuis les ann?es 1980 en pompant 8,6 millions de barils jour.

Les analystes pr?voient l'accentuation de cette tendance baissi?re dans les mois ? venir. Des analyses strat?giques avaient pr?vu auparavant la fin du cycle haussier des produits ?nerg?tiques et des mati?res premi?res en g?n?ral apr?s avoir atteint un pic il y a 2 ans. Ces pr?visions ont ?t? contrari?es au niveau du p?trole par les bouleversements g?opolitiques survenus au proche orient ces derni?res ann?es. La production des carburants ? base de gaz de schistes aux USA, appel?e ? s'amplifier, et les nouvelles ressources p?troli?res d?couvertes, surtout en Afrique, en plus du maintien de la production des pays de l'OPEP ? un niveau ?lev?, renforceront l'offre.

La stabilisation des pays producteurs au proche orient, surtout l'Irak, et la lev?e des sanctions contre l'Iran feront le reste.

La faiblesse de la croissance mondiale, surtout celle des BRICS et de l'Europe, feront ralentir la demande. Le r?sultat in?luctable sera une baisse des prix. Il est pr?vu que le cycle baissier dure plus longtemps que le cycle haussier. Toutefois des hausses ponctuelles pourraient survenir sans pour autant perturber le cycle baissier qui s'affirme malgr? une situation chaotique en Irak et en Libye.

Cette baisse du prix du baril de p?trole aura un impact positif sur la balance commerciale marocaine dont l'aggravation du d?ficit ces derni?res ann?es est imputable avant tout ? la facture des produits ?nerg?tiques (56?% en 2012). L?impact positif sera d?autant plus important si l?on prend en compte la baisse des recettes des exportations des phosphates et d?riv?es qui est compens?e par les exportations des m?tiers internationaux du Maroc comme la construction automobile, le tourisme qui amorce une reprise et les transferts des RME qui demeurent stables.

Cette baisse aura un impact positif ?galement sur le budget de l'Etat. La subvention du prix du gasoil se retrouvera r?duite ? z?ro. Le tr?sor pourrait m?me enregistrer des gains au niveau des TICs et de la TVA si l'importation reprend. L'ONEE, pour sa part, verra ses co?ts baisser alors que la d?cision de Benkirane de majorer la facture de l'?lectricit?, prise en p?riode de baisse du prix du baril de p?trole et du gaz naturel, ne sera pas revue. Les r?gies et les soci?t?s de distribution d??lectricit? et les soci?t?s de distribution des carburants verront elles aussi leurs marges s'?largir.

Il y aura toujours des ministres qui viendront d?fendre l'ind?fendable en publiant des communiqu?s expliquant par le faux le maintien des prix des carburants ?lev?s ou en cr?ant l?amalgame. La d?sinflation qui doit s'op?rer ? la suite de la baisse des co?ts, surtout celui de l'?nergie, est assimil?e dans le discours gouvernemental ? la d?flation. Les ministres de ce gouvernement prouvent chaque jour qu'ils sont honn?tes, voire des anges?! La pol?mique leur permet de produire cette fausse image.