Dans ‘’un monde d’anxiété’’, la DG du FMI détaille les conditions d’un ''atterrissage en douceur'' d’une économie mondiale ‘’coincée’’

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Le "Programme politique mondiale" du FMI invite les banques centrales à poursuivre la lutte contre l’inflation, tout en gérant "avec soin” sa mise en œuvre et “les décideurs politiques doivent se concentrer sur l’assainissement budgétaire pour préserver les finances publiques” (DG du FMI Kristalina Georgieva) 

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Washington - Malgré une résilience “remarquable” de l’économie mondiale, un “atterrissage en douceur” après tant de difficultés requiert une panoplie de mesures pour améliorer les perspectives de croissance “moroses” et éviter que les pays vulnérables accusent du retard, a recommandé, jeudi à Washington, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva.

L’économie mondiale a fait preuve d’une “résilience remarquable” et semble se diriger vers un atterrissage en douceur, s’est réjouie Mme Georgieva lors d’un point de presse en marge des Assemblées annuelles du FMI et de de la Banque mondiale qui se poursuivent jusqu’au 26 octobre.

Des ses perspectives de l’économie mondiale, publiées en début de semaine, le Fonds anticipe que l’économie mondiale devrait croître de 3,2% en 2024, et de 3,1% dans cinq ans.

“C’est le taux de croissance à moyen-terme le plus bas depuis des décennies”, a déploré la DG du FMI, faisant remarquer que “le commerce ne joue plus son rôle d’antan de locomotive de la croissance dans une économie de plus en plus fragmentée”.

En clair, a tranché Mme Georgieva, l’économie mondiale risque de se trouver “coincée dans une trajectoire de faible croissance et de forte dette”. Cela signifie, a-t-elle expliqué, des revenus plus faibles pour les familles et des emplois moins nombreux, et par conséquent, des revenus publics moindre et moins d’investissements pour faire face aux différents défis.

“Nous vivons une période d’anxiété”, a mis en garde Mme Georgieva.

Ainsi, a-t-elle enchaîné, certaines politiques prioritaires s’imposent pour éviter ces perspectives. Il s’agit de reconstituer les réserves, de relancer la croissance à moyen terme et de renouveler l’engagement du FMI à garantir que “nos politiques, notre boîte à outils de prêt et notre gouvernance soient adaptées à nos objectifs”.

Le "Programme politique mondiale" du FMI, présenté à cette occasion, invite les banques centrales à poursuivre la lutte contre l’inflation, tout en gérant "avec soin” sa mise en œuvre. Il souligne que “les décideurs politiques doivent se concentrer sur l’assainissement budgétaire pour préserver les finances publiques”.

Le Fonds recommande, par ailleurs, une “accélération des réformes structurelles et des efforts conjoints des pays pour relever les défis transformationnels”, dans l’objectif de réunir les conditions propices à une relance de la croissance.

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