Pr?vision d?un d?ficit de 313 millions de DH en 2015 pour l?AMO. Si aucune mesure n?est prise pour rem?dier ? la situation, la r?vision du taux de cotisation ? la hausse est in?vitable. Il faut des mesures prudentielles pour sauvegarder la p?rennit? de l?Assurance maladie obligatoire (AMO). C?est en substance, la principale d?cision du conseil d?administration de la CNOPS qui s?est r?uni en milieu de semaine. Concr?tement, la CNOPS recommande d?examiner la possibilit? d?un d?plafonnement des cotisations et, probablement ? moyen terme, la r?vision du taux de cotisation. Ce dernier n?ayant pas boug? depuis 2005. Objectif?de ces mesures, conserver la p?rennit? du r?gime. Dans une interview accord?e au quotidien Le Matin, Abdelaziz Adnane explique les raisons de la d?cision de son conseil d?administration. Selon lui, la premi?re motivation n?est autre que le niveau de d?ficit pr?vu pour l?ann?e prochaine. En effet, le d?ficit constat? par des pr?visions actuarielles en 2015 est de l?ordre de 313 millions de DH, suite ? la stagnation des cotisations et la pression sur la consommation, due en partie aux prix exorbitants de la biologie, des dispositifs m?dicaux et des m?dicaments couteux. Afin de rem?dier ? cette situation, ??la r?vision des taux de cotisation est une option envisageable ? moyen terme et la d?cision sera prise dans le cadre de la concertation avec toutes les parties prenantes??, souligne le DG de la CNOPS. Pour l?heure, le responsable a d?j? attir? l?attention du conseil d?administration sur les risques encourus par la revalorisation de certains tarifs, le basculement de 34 ?tablissements publics vers l?AMO g?r?e par la CNOPS sans ticket d?entr?e, la gestion d?contract?e de la liste des m?dicaments remboursables, puisque 32 m?dicaments ont fait leur entr?e dans la liste des m?dicaments remboursables avec un impact annuel de 215 millions de DH, ainsi que l?impact de la revalorisation du remboursement des soins dentaires. En outre, Abdelaziz Adnane affirme avoir d?j? tir? la sonnette d?alarme par rapport au rench?rissement des prix des m?dicaments co?teux, suite notamment ? la fermeture de la pharmacie de la CNOPS et l?alignement sur les prix publics de vente qui sont 3 fois sup?rieurs comparativement ? ceux propos?s par la CNOPS. ??Nous devons avoir ? l?esprit que l?impact annuel de tous ces ?l?ments, de l?ordre de 678 millions de DH, combin? ? celui des pr?visions actuarielles de 2015, va menacer l?AMO ? hypoth?quer son avenir si des mesures ad?quates ne sont pas prises?? conclut le DG de la CNOPS.