Crédits bancaires : La demande au ralenti

5437685854_d630fceaff_b-

1
Partager :
couv-jouahari Au terme du mois d?octobre 2014, l?encours des cr?dits bancaires ressort en quasi-stagnation, au moment o? les cr?ances en souffrances stoppent leur progression, mettant fin ? un trend haussier entam? depuis mars 2014. Chiffres ? l'appui, les banques marocaines ont fait un effort consid?rable ces derni?res ann?es pour ?largir le portefeuille de leur client?le. D?ailleurs, en d?pit des fluctuations, la croissance du cr?dit bancaire laisse apercevoir un rythme en constante croissance, m?me s'il s?est quelque peu ralenti. Au titre du mois d?octobre 2014, l?encours des cr?dits bancaires recule de 0,1% ? 756,4 milliards de DH en octobre 2014 par rapport au mois pr?c?dent (+1,3% depuis d?cembre 2013 et +4,6% en glissement annuel). Les ?volutions mensuelles par type de cr?dit laisse ressortir une appr?ciation de 3,8% ? 145,9 milliards de DH des cr?dits ? l??quipement ; une r?gression de 2,3% ? 179,7 milliards de DH des cr?dits d?biteurs et cr?dits de tr?sorerie ; une quasi-stagnation (+0,1%) ? 235,7 milliards de DH des cr?dits immobiliers, r?sultant d?une hausse de 0,6% des cr?dits ? l?habitat conjugu?e ? un l?ger repli de 0,3% des cr?dits aux promoteurs immobiliers. Quant aux cr?dits ? la consommation, l?encours affiche une timide am?lioration (+0,4%) ? 44 milliards de DH. Sur ce point, les ?tablissements de cr?dit auront ? c?ur de pousser les ventes pour am?liorer leurs chiffres. Mais le robinet ne sera pas grandement ouvert pour autant. Les emprunteurs fragiles ont toujours des difficult?s ? obtenir des financements suite ? la pouss?e du risque au niveau de la client?le des m?nages. Cela explique d?ailleurs ce ralentissement de la croissance de l?encours des pr?ts ? la consommation. Toutefois, les d?fauts de paiement se maitrisent davantage gr?ce notamment aux standards de solvabilit? ?tablis par la Banque Centrale. Ainsi, les cr?ances en souffrance s?am?liorent enregistrant une baisse de 1,2% ? 51,5 milliards de DH depuis le mois de septembre (+17,7% depuis fin 2013 et +22,3% par rapport ? octobre 2013) fixant ainsi le taux de contentieux ? 6,8%, contre 6,9% un mois auparavant. Vers une lib?ralisation du TMIC Mais au-del? de l?atonie de la demande, la forte concurrence des banques fait souffrir beaucoup d?op?rateurs. Le rapport de force est entrain de changer. Les soci?t?s sp?cialis?es en la mati?re sont aujourd?hui au coude ? coude avec les banques sur le march? du cr?dit ? la consommation alors qu?elles ?taient largement devant quelques ann?es plus t?t. Elles ont c?d? du terrain durant la phase d?assainissement. Dans le m?me temps, elles peuvent difficilement s?aligner sur les tarifs des banques. Le risque est qu?elles sacrifient leur rentabilit?. Pour les professionnels, le d?veloppement de leur activit? n?est pas uniquement de leur ressort. En clair, ils comptent ?galement sur le coup de pouce du r?gulateur. La profession plaide notamment pour la lib?ralisation du taux maximum des int?r?ts conventionnels (TMIC). Il est actuellement fix? ? 14,39% jusqu?au 31 mars 2015. La d?r?glementation du TMIC est cens?e, selon les op?rateurs, assurer la protection du consommateur gr?ce ? une concurrence plus forte sur le march?. Il reste que le dispositif actuel permet d??viter tout abus. Une d?r?gulation ne se traduira pas forc?ment par une d?tente des taux pour le consommateur.

lire aussi