Environnement
Energie renouvelables: Les défis convertis en opportunités d’investissements
Avec son nouveau modèle énergétique, le Maroc a su transformer ses défis et ses contraintes en opportunités d’investissements.
“Le Royaume a entamé la mise en place de réformes importantes et s’est engagé dans de grands chantiers de développement énergétiques, qui présentent de réelles opportunités d’investissements, particulièrement pour les entreprises privées nationales et internationales, évaluées pour les 15 années à venir à plus de 40 milliards de $ USD, dont les trois quart pour les énergies renouvelables”, a indiqué le ministre de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement, lors de l’ouverture de la deuxième édition du Salon International “Photovoltaïca 2016″, sous le thème “L’intégration du photovoltaïque”.
A travers ses programmes ambitieux d’énergies renouvelables, le Maroc vise la maîtrise des technologies de valorisation des ressources énergétiques renouvelables et d’être à l’avant-garde de la lutte contre le changement climatique, a fait savoir M. Amara.
Ainsi, un taux d’intégration industrielle locale minimum de 30% a été prévu dans les cahiers des charges pour la réalisation des programmes d’énergies solaire et éolienne, développés respectivement par MASEN et l’ONEE, a-t-il ajouté.
De même, le Maroc a entrepris la réalisation d’un programme de création d’Instituts de formation aux métiers des énergies renouvelables et de l’Efficacité Energétique (IFMEREE), dont le premier est déjà opérationnel à Oujda, a rappelé Amara, ajoutant que les travaux de construction du deuxième Institut à Tanger ont été lancés en septembre 2015.
Par ailleurs, l’infrastructure de R&D au Maroc a été également renforcée par la réalisation, en 2014, d’un complexe “Green Energy Park” qui s’étale sur 8 hectares à Benguerir, et qui renferme des laboratoires de pointe et plusieurs plateformes de test et de projets pilotes. Sur un autre registre, le ministre a indiqué que la lutte contre le changement climatique constitue un engagement que le Maroc porte à bras le corps, notant que la COP22, qui sera organisée à Marrakech, permettra aux pays qui subissent les méfaits du dérèglement climatique notamment en Afrique, d’entrevoir le bout du tunnel pour assoir le développement durable.
“Nous nous réjouissons que lors du G20, les USA et la Chine ont annoncé leur ratification de l’accord de Paris ce qui permettra d’atteindre sous peu les 55% nécessaires pour l’entrée en vigueur de l’accord”, a-t-il souligné.
Évoquant la deuxième édition du Salon International “Photovoltaïca 2016″, le ministre a indiqué que le succès enregistré lors de la première édition tenue en 2014, et l’intérêt manifesté par les opérateurs nationaux et internationaux pour cette édition, confirme que ce salon international est en phase de devenir une véritable plateforme internationale d’échanges et de partage pour le développement du secteur énergétique en général et de la filière solaire photovoltaïque en particulier, qui s’impose davantage par la diversité de ses applications et par l’évolution de sa compétitivité par rapport aux autres technologies de production d’électricité. Et d’ajouter que cet événement se tient à un moment où la transition énergétique marocaine connait une accélération remarquable, illustrée par le lancement de programmes et projets ambitieux et la mise en place de réformes structurantes, à même d’améliorer davantage l’attractivité du modèle énergétique marocain. Cette édition, organisée du 7 au 9 septembre en partenariat avec la Société d’Investissements Energétiques (SIE) et l’Institut de Recherche en Energie Solaire et en Energies Nouvelles (IRESEN), est marquée par la participation de plusieurs ministres étrangers, notamment de l’Afrique subsaharienne, ainsi que d’éminents professionnels et experts reconnus venant de tous les horizons ainsi qu’une pléiade de grands investisseurs internationaux dans le domaine des énergies renouvelables.
Des panels variés et ciblés figurent au programme de “Photovoltaïca” et portent sur des thématiques tels que l’intégration du photovoltaïque aux réseaux électriques, les modèles de financement des projets photovoltaïques (PV), le développement de grandes centrales solaires et la complémentarité entre le PV et le CSP, ainsi que l’intégration industrielle et le développement de modules PV pour les environnements arides.