Le Maroc a encore du chemin à faire en matière d’entrepreneuriat

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D’après le dernier rapport du Global Entrepreneurship Monitor 2017 (GEM), le Maroc est encore un peu à la traîne dans la région MENA et ce malgré l’amélioration du climat des affaires

Le rapport du GEM révèle que l’indicateur de création d’entreprises (TEA) du royaume est le plus faible de la région avec 5,6%. Le Maroc, comme l’Arabie Saoudite (5,7%) arrivent à peine à la moitié de la moyenne de la région qui est de 10,8%.

Quant au Liban, il est le meilleur en termes de TEA avec un pourcentage de 21,2%, ce qui représente presque le double de la moyenne.

Par ailleurs, le rapport 2017 du GEM indique que le Maroc s’est amélioré de 1,2 point de pourcentage comparé à l’année dernière. Le rapport estime que cette augmentation est due à l‘évolution de la proportion des jeunes entreprises (4,3% en 2016 contre 3,2% en 2015). Il mentionne également l’adoption de nouvelles technologies par les entrepreneurs marocains, comme un des atouts du Maroc. Le rapport ajoute que 75% des entrepreneurs marocains utilisent une technologie datant de moins d’un an.

D’un autre côté, le rapport indique que l’influence de l’âge sur l’activité entrepreneuriale a tendance à être la même à travers le monde avec la prévalence la plus élevée chez les jeunes de 25-34 ans et les 35-44 ans. Il indique également que l’Egypte et les Emirats Arabes Unis sont les exceptions qui ne suivent pas cette tendance. Par conséquent, note le rapport,  les Emiratis qui sont les plus jeunes (18-24 ans) ont une activité entrepreneuriale très faible, similaire à celle du Maroc (TEA de 3% ou moins).

Et le rapport d’indiquer que tous ces pays ont les mêmes difficultés en matière de création d’emplois, de niveaux de formation et de difficultés d’accès à la technologie. Et de poursuivre qu’au Maroc et en Jordanie, la faiblesse de la rentabilité et la difficulté d’accès au financement  sont les deux principales raisons qui expliquent 70% des défaillances d’entreprises. D’ailleurs, pour 39% de Marocains, la peur de l’échec est un facteur dissuasif à la création d’une entreprise, souligne le rapport.   

Ce dernier note également un autre problème qui est la disparité entre les hommes et les femmes. En effet, il y a 8 femmes chefs d’entreprise pour 10 hommes en Afrique, en Amérique Latine et dans les Caraïbes alors qu’en Jordanie, par exemple, on compte 3 femmes sur 10 hommes. Cette situation est plus déplorable au Maroc, où on trouve presque deux fois plus d’hommes impliqués dans le démarrage ou la croissance d’une nouvelle entreprise que de femmes.

Pour rappel, le rapport du Global Entrepreneurship Monitor 2017 a analysé les besoins et les difficultés rencontrées par les entrepreneurs dans le but de permettre aux dirigeants de prendre des mesures adéquates pour remédier aux problèmes. L’étude a concerné l’Egypte, l’Iran, la Jordanie, le Liban, le Maroc, le Qatar, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis.

 

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