Trois régions pour 57,9% de la richesse nationale en 2022, les régions du sud en tête du PIB par habitant

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Sans surprise, Casablanca-Settat arrive en tête de la richesse nationale, devant Rabat-Salé-Kénitra

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Rabat – Les trois régions de Casablanca-Settat, de Rabat-Salé-Kénitra et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont créé, aux prix courants, 57,9% de la richesse nationale en 2022, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

Casablanca-Settat arrive en tête avec 31,4% de la richesse nationale, devant Rabat-Salé-Kénitra (16,1%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (10,4%), précise le HCP dans une note d’information relative aux comptes régionaux de l’année 2022.

La note révèle aussi que cinq régions ont généré 33,5% du produit intérieur brut (PIB). Il s’agit de Marrakech-Safi (8,3%), de Fès-Meknès (7,9%), de Souss-Massa (6,6%), de Béni Mellal-Khénifra (6,1%) et de l’Oriental (5,1%).

Les régions de Drâa-Tafilalet et les trois régions du sud ont contribué de 7,9% à la création du PIB en valeur.

Dans ces conditions, les disparités quant à la création de la richesse entre les régions se sont accentuées, relève le HCP, notant que l’écart absolu moyen (la moyenne des écarts absolus entre le PIB des différentes régions et le PIB régional moyen) est passé de 72 milliards de dirhams (MMDH) en 2021 à 73,1 MMDH en 2022.

Par ailleurs, les comptes régionaux de 2022 font ressortir des disparités des taux de croissance du PIB en volume, entre les régions par rapport à l’année 2021.

Quatre régions ont pu enregistrer des taux de croissance supérieurs à la moyenne nationale (1,5%). Il s’agit de Souss-Massa (7,5%), de Rabat-Salé-Kénitra (5,2%), de Marrakech-Safi (4,6%) et de Laâyoune-Sakia El Hamra (2,9%).

Le HCP indique aussi que six régions ont enregistré des taux de croissance positifs inférieurs à la moyenne nationale, allant de 1,3% dans Guelmim-Oued Noun et Drâa-Tafilalet à 0,2% dans Casablanca-Settat.

En revanche, les régions de Béni Mellal-Khénifra et de Fès-Meknès ont enregistré des croissances négatives de 4,7% et 1,9% respectivement.

L’économie nationale a enregistré, en 2022, un PIB en volume de 1.296 MMDH, avec une croissance de 1,5% par rapport à 2021. Aux prix courants, le PIB a atteint 1.330,5 MMDH, avec une hausse de 4,2%.

Secteur primaire : sept régions pour 82,4% de la valeur ajoutée en 2022

Sept régions ont créé plus de quatre cinquièmes (82,4%) de la valeur ajoutée nationale du secteur primaire au titre de l’année 2022, selon le HCP.

Il s’agit de Fès-Meknès, de Rabat-Salé-Kénitra, de Casablanca-Settat, de Marrakech-Safi, de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, de Souss-Massa et de Béni Mellal-Khénifra, indique le HCP dans une note d’information relative aux comptes régionaux de l’année 202, précisant que les activités primaires (agriculture et pêche) ont constitué 9,8% du produit intérieur brut (PIB) au niveau national.

La contribution de ce secteur à la création de la richesse dépasse, dans la majorité des régions, cette moyenne nationale, relève la même source. Ces activités contribuent pour 21,3% au PIB de Fès-Meknès, 19,3% au PIB de Drâa-Tafilalet, 17,4% au PIB de Souss-Massa, 15,8% au PIB de l’Oriental, 14,2% au PIB de Dakhla-Oued Eddahab, 14,1% au PIB de Béni Mellal-Khénifra et 10,1% au PIB de Marrakech-Safi.

La région de Casablanca-Settat affiche, quant à elle, la part la plus faible avec 3,2%.

Par ailleurs, les activités du secteur secondaire (industrie manufacturière, mines, électricité, eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution, et bâtiment et travaux publics) sont concentrées dans les régions de Casablanca-Settat et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima qui ont participé pour 58,6% à la valeur ajoutée nationale du secteur en 2022, au lieu de 60,5% en 2021.

Le HCP fait également savoir que ces activités représentent 25,9% du PIB au niveau national en 2022, notant que quatre régions affichent des parts supérieures à cette moyenne, à savoir Casablanca-Settat (37,2%), Laâyoune-Sakia El Hamra (35,1%), Béni Mellal-Khénifra (34,1%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (33,5%).

D’un autre côté, 55,8% de la richesse créée par les activités tertiaires (services marchands et non marchands) est à imputer aux trois régions de Casablanca-Settat, de Rabat-Salé-Kénitra et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.

Ces activités créent plus que la moitié de la richesse nationale en 2022 (54,6%). Les régions de Guelmim-Oued Noun, de Dakhla-Oued-Ed-Daha, de Rabat-Salé–Kénitra et de Marrakech-Safi présentent des structures économiques dominées par les activités des services, avec des parts largement supérieures à celle réalisée au niveau national, respectivement de 73,9%, 67,9%, 65% et 63,9%.

5 régions présentent un PIB/habitant supérieur à la moyenne nationale

Cinq régions ont présenté, en 2022, un produit intérieur brut (PIB) par habitant supérieur à la moyenne nationale (36.284 DH), selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

Il s’agit des régions de Dakhla-Oued Eddahab (80.996 DH), de Laâyoune-Sakia El Hamra (71.246 DH), de Casablanca-Settat (54.997 DH), de Guelmim-Oued Noun (44.432 DH) et de Rabat-Salé-Kénitra (43.124 DH), précise le HCP dans une note d’information relative aux comptes régionaux de l’année 2022.

Dans les autres régions, le PIB/habitant s’est situé entre 22.730 DH, enregistré dans la région de Marrakech-Safi et 35.641 DH dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, fait savoir la même source.

La dispersion du PIB/habitant a enregistré une faible baisse. L’écart absolu moyen est passé de 14.617 DH en 2021 à 14.552 DH en 2022.

Par ailleurs, le HCP fait savoir que les dépenses de consommation finale des ménages (DCFM), au niveau national, ont atteint 816 milliards de dirhams (MMDH). Les régions de Casablanca-Settat, de Rabat-Salé-Kénitra, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et de Fès-Meknès ont accaparé presque les deux-tiers (62,9%) de ces dépenses, avec 25,3%, 14,7%, 11,5% et 11,5%, respectivement.

Marrakech-Safi (11,3%), Souss-Massa (7,2%) et l’Oriental (7%) ont détenu presque un quart des DCFM (25,4%).

Les cinq régions restantes ont contribué pour 11,7% aux DCFM, avec des apports compris entre 0,7% pour Dakhla-Oued Eddahab et 5,4% pour Béni Mellal-Khénifra.

Dans ces conditions, les disparités des dépenses de consommation se sont accentuées. L’écart absolu moyen entre la DCFM des différentes régions et celle régionale moyenne a atteint 44,2 milliards de dirhams (MMDH) en 2022 au lieu de 40,7 MMDH en 2021.

Rapportées à la population, les dépenses de consommation finale des ménages ont affiché des niveaux supérieurs à la moyenne nationale (22.253 DH en 2022) dans six régions.

Il s’agit des régions de Dakhla-Oued Eddahab (31.316 DH), de Casablanca-Settat (27 128 DH), de Rabat-Salé-Kénitra (24147 DH), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (24 052DH), de Laâyoune-Sakia El Hamra (23.308 DH) et de l’Oriental (22.640 DH).

Dans les autres régions, les dépenses de consommation par habitant sont passées d’un minimum de 15.565 DH (Drâa-Tafilalet) à 21.054 DH (Fès-Meknès).

A cet effet, la dispersion des dépenses de consommation finale des ménages par tête a augmenté. L’écart absolu moyen est passé de 3.155 DH en 2021 à 3.345 DH en 2022.

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