économie
Le mobile money: la banque à l’africaine
Selon la GSM Association, l’Argent Mobile a actuellement plus de 103 millions d’utilisateurs actifs dans le monde, en hausse par rapport aux 60 millions d’utilisateurs en 2013 et des 30 millions d’utilisateurs de 2012. 103 millions d’utilisateurs équivaut à 1 personne sur 5 dans l’Union Européenne qui utilise un portefeuille Argent Mobile pour envoyer de l’argent à des amis, régler ses factures, acheter des biens, ou recevoir de l’argent directement sur leur téléphone portable.
L’un des éléments les plus importants de ce succès, c’est le fait qu’il est utilisable sur n’importe quel type de téléphone. Il suffit juste de créer son compte gratuitement. En outre, la révolution Internet et des téléphones portables avec les Smartphones ont également boosté ce service mobile. Selon les données d’une enquête datant de 2014 du cabinet Boston Consulting Group (BCG), en Afrique, moins de 30% de personnes ont accès aux services bancaires traditionnels, mais en 2019, environ 250 millions de personnes pourraient avoir accès aux services de banque grâce à l’Argent Mobile.
Dans l’innovation des services Argent Mobile en Afrique, le premier et le plus célèbre étant M-Pesa de l’opérateur kenyan Safaricom (filiale du britannique Vodafone). Depuis, Orange, MTN, Airtel, Zain et de nombreux autres lui ont emboîté le pas. Si le service convainc et continue d’intéresser, c’est bien parce qu’il a su allier simplicité, accessibilité et faibles coûts.
Au Maroc, le cash représente jusqu’à 90% des transactions de la population bancarisée. Pour les non-bancarisées (plus de 38% de la population), presque 100% de leurs paiements se font en cash. Selon les derniers chiffres (rapport 2015 sur les systèmes et les moyens de paiement et leur surveillance) de Bank Al-Maghrib, c’est dans cette optique que la banque centrale a opté pour un lancement d’une solution nationale de paiement mobile.