International
No, we can’t
Le Nobel d?Obama, l?a somm? de transformer son fameux ?yes we can! ? en ?yes we did it?. Qu?en reste-il??
Il nous a fait r?ver Obama avec son ??Yes I can?? et l?arriv?e du premier noir ? la Maison Blanche. Comme si sa seule couleur pouvait faire de lui le messianique qui allait affranchir l'humanit? des injustices et des st?r?otypes, le politique qui allait rendre aux Etas Unis son humanit? et en finir avec toutes les guerres, Guantanamo et ce qui lui ressemble. D?s son arriv?e on lui a accroch? le Nobel de la paix. Barack Obama qui ne pouvait que faire bonne figure s?en est f?licit?. Ce que j?en ai pens? et ?crit alors le voici en substance. La profusion des congratulations mondiales cachait mal l??tonnement g?n?ral provoqu? par la surprise. Pour les n?ocons am?ricains, ce prestigieux prix avait le go?t de son revers : un bl?me pour les ann?es Bush et sa politique du chaos.
En le nob?lisant, les parlementaires norv?giens l?ont pris au mot, mis au pied du mur le premier pr?sident noir des Etats-Unis, le sommant par son Nobel de transformer son fameux ?yes we can !? en ?yes we did it?. Le reste du monde s?en est amus? en sugg?rant qu?on pouvait tout aussi bien lui accrocher la m?daille d?or du marathon diplomatique ? venir, sans attendre forc?ment les Jeux Olympiques qui ?taient pr?vus pour 2012. C??tait une possibilit?. Apr?s tout, il y a bien des d?corations ? titre posthume pour les soldats am?ricains tomb?s dans les champs de ruines que sont l?Irak et l?Afghanistan, alors pourquoi pas un Nobel pr?natal d?un monde que l?on esp?rait en paix et harmonieux ?
On peut se consoler en notant qu?il valait mieux primer de bonnes intentions qui laissaient esp?rer un horizon meilleur que des promesses non tenues. Celles par exemple des accords d?Oslo entre Isra?liens et Palestiniens. Rappelons-nous en?: Trois Nobel de la paix pour un d?luge de feu qui n?en finit pas. Yasser Arafat qui n?a rien pu faire par impuissance, Itzhak Rabin parce qu?il a ?t? tu? avant qu?on sache ce qu?il aurait pu faire et Shimon Peres qui se pr?lassait dans sa pr?sidence isra?lienne, regardant complaisamment Benyamin Netanyahu ruiner pour la ?ni?me fois les ultimes chances de la paix au Moyen-Orient.
Six ans apr?s, Obama n?a m?me pas pu sauver sa fin de mandat et son parti d?mocrate de la d?faite aux ?lections ? mi-termes du Congr?s am?ricain, amenuisant par la m?me occasion les chances d?une autre d?mocrate, Hillary Clinton, d??tre la premi?re femme ? pr?sider les Etas Unis. A son ?lection, il y avait l?Irak et l?Afghanistan, deux champs de ruines. A deux ans de la fin de son second mandat, il y a l?Irak et l?Afghanistan, plus ruines que ruines encore, et il y a la Syrie, la Libye, le Y?men, et beaucoup de frayeurs pour l?Egypte. La Palestine?? On en a l?habitude. A son arriv?e il y avait la n?buleuse Al Qa?da, et six ans apr?s il y a ajout? les hordes arm?es de Daech. On ne sait pas ce que retiendra l?histoire de Bark Obama. Il faut juste esp?rer qu?il n?aura pas ?t? seulement le premier, et probablement le dernier avant longtemps, pr?sident noir des Etats Unis.