Violences au sud de la Turquie après la chute annoncée de Kobané

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Les attaques de Da?ech sur Koban? (Syrie) se sont ?tendues au de-l? des fronti?res avec la Turquie, durant les derni?res 24h

Depuis lundi, les jihadistes de Da?ech ont pris ??trois quartiers de l?est avant d??tendre mardi les combats au sud et ? l?ouest, face ? des combattants kurdes moins nombreux et moins bien arm?s qu?eux. Il s?agit d?sormais d?une gu?rilla urbaine ?. Selon le directeur de l?Observatoire syrien des droits de l?Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, la cit? industrielle ? l?est de Koban? a ?t? compl?tement prise en quelques heures. Dangereusement puissants dans la prise de Koban?, les jihadistes multiplient depuis hier soir les tirs d?obus sur des territoires frontaliers de la Turquie. Au m?me moment, les Kurdes turques expriment de plus en plus leur col?re. Ils reprochent ? Ankara de ne pas s?engager ouvertement dans la lutte contre Da?ech, voire sa complicit? avec le khalifat. Dans un bilan provisoire, ces affrontements avec les forces de l?ordre ont fait quatorze morts.

En effet, l?offensive de Da?ech sur Koban? fait d?faut ? la coalition internationale qui dit vouloir lutter contre le khalifat. Par ailleurs, il est de plus en plus ?vident que les attaques des jihadistes sur la r?gion l?vent aussi un coin de voile sur le double-temp?rament d?Ankara. Le Parlement turque a vot? en faveur de l?envoi de troupes en Syrie contre les jihadistes. Avant cela, Ankara avait ouvert ses fronti?res aux Kurdes syriens qui fuient la razzia de Da?ech.

Mais la Turquie est un pays qui n?aime pas recevoir de le?ons concernant la situation des Kurdes dans la r?gion. Dans sa d?cision de rejoindre la coalition internationale contre Da?ech, le pr?sident turque Recep Tayyip Erdo?an souffle le chaud et le froid. D?une part, il ne semble pas avoir l?intention de combattre Da?ech seulement pour l?emp?cher de s?introduire sur son territoire. Le signal est, ?galement, on ne peut plus clair pour les Kurdes de Turquie. Ankara vise ? leur prouver qu?elle est pr?te ? d?ployer les moyens n?cessaires afin de contenir leur r?volte.

Cette politique ? la double-trajectoire est de plus en plus critiqu?e en Turquie comme ailleurs. Dans son ?ditorial de l??dition du 8 octobre, le quotidien Le Monde d?plore?: ??La politique de la Turquie face ? la crise syrienne se solde par une double trag?die, r?gionale et int?rieure. C?est aussi un ?chec personnel pour le pr?sident Recep Tayyip Erdogan qui l?a inspir?e, d?abord comme chef du gouvernement puis, depuis ao?t, comme chef de l?Etat. Telle est la le?on principale ? il y en a d?autres ? des ?v?nements de ces derni?res 24 heures en Syrie et sur le territoire turc.??