Des dizaines de morts à Gaza dans des raids israéliens à la veille du ramadan

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Avant le ramadan, le mois de jeûne musulman sacré qui commence lundi ou mardi, aucune indication ne permet d'espérer un accord de trêve dans une guerre d’extermination des Palestiniens beaucoup plus de 31.000 morts, dont 25 000 enfants et femmes (décompte d’il y a une semaine reconnu par le chef du Pentagone américain

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L'armée sioniste a de nouveau largué dimanche ses bombes sur Gaza, faisant des dizaines de morts à la veille du ramadan et en pleine mobilisation internationale pour envoyer de l'aide humanitaire à la population civile assiégée et menacée de famine.

Avant le ramadan, le mois de jeûne musulman sacré qui commence lundi ou mardi, aucune indication ne permet d'espérer un accord de trêve dans une guerre d’extermination des Palestiniens beaucoup plus de 31.000 morts, dont 25 000 enfants et femmes (décompte d’il y a une semaine reconnu par le chef du Pentagone américain, 2,2 millions des 2,4 millions d'habitants de ce petit territoire assiégé par Israël, sont déjà dans la famine, alerte.

Au moins 85 Palestiniens ont péri ces dernières 24 heures dans plus de 60 frappes nocturnes qui ont aussi touché des habitations dans le centre et le sud de Gaza, surtout à Khan Younès. Au moins 13 personnes ont péri dans la chute d'obus sur des tentes de déplacés dans la région d'Al-Mawasi, entre Khan Younès et Rafah, a précisé le ministère de la Santé palestinien.

L'armée israélienne, dont les soldats opèrent dans de vastes secteurs du territoire palestinien, a fait état d'une trentaine de combattants palestiniens tués ces dernières 24 heures dans le centre de Gaza et à Khan Younès.

Outre le lourd bilan humain et les destructions colossales, la guerre a provoqué un désastre humanitaire dans le territoire palestinien exigu, où selon l'ONU 2,2 des 2,4 millions d'habitants sont menacés de famine et 1,7 million ont été déplacés.

"Pour qu'elle ne meure pas" 

25 personnes, la plupart des enfants, sont mortes de malnutrition et de déshydratation.

"Je nourris ma fille avec de l'eau, de l'eau, juste pour qu'elle ne meure pas. Je n'ai pas le choix", raconte une mère à Gaza-Ville, Barak Abhar, en tenant son bébé en pleurs dans ses bras.

Israël assiège la bande de Gaza depuis  le 9 octobre et ne laisse entrer l'aide par voie terrestre qu'au compte-gouttes depuis l'Egypte qui maintient sa frontière fermée.

Occupée par l'armée israélienne de 1967 à 2005, la bande de Gaza, déjà soumise à un blocus israélien depuis 2007, est bordée par Israël, l'Egypte et la mer Méditerranée.

Ces derniers jours, plusieurs pays occidentaux et arabes ont largué des colis de nourriture et de matériel médical sur Gaza. Vendredi, l'UE et les Etats-Unis ont annoncé préparer un corridor humanitaire maritime depuis Chypre, située à quelque 370 km de Gaza. Des miettes pour se donner bonne conscience à moindre frais.

"Plus de mal que de bien" 

L'ONU, qui met en garde contre une "famine généralisée presque inévitable" à Gaza, affirme que les parachutages et l'envoi d'aide par mer ne peuvent se substituer à la voie terrestre.

Cette aide passe par Rafah, ville située à la frontière égyptienne. Là sont massées selon l'ONU près de 1,5 million de personnes, en grande majorité des déplacés qui font quotidiennement la queue à des points de distribution de nourriture et d'eau. Et qui craignent une offensive israélienne terrestre annoncée.

Samedi, Joe Biden a de nouveau critiqué le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui est déterminé à poursuivre la guerre pour en finir avec le Hamas et à entrer à Rafah.

"Il fait plus de mal que de bien à Israël. Il a le droit de défendre Israël, le droit de continuer à attaquer le Hamas. Mais il faut, il faut, il faut qu'il fasse plus attention aux vies innocentes perdues", a dit M. Biden.  Mais comme à son habitude, il a rassuré Israël sur son ferme volonté de continuer à lui les armes et les munitions pour tuer plus de femmes et d’enfants dont le nombre approximatif de tués a atteints 25 000 de l’aveu même du chef du Pentagone américain.

M. Netanyahu est aussi critiqué dans son pays, où une partie de l'opinion publique veut un accord de trêve qui permettrait la libération des détenus israéliens, alors qu'Israël et le Hamas s'accusent d'entraver un tel accord.

Samedi soir, des milliers de personnes ont manifesté à Tel-Aviv pour exiger le départ de son gouvernement, la foule scandant "Elections! Maintenant!", "Honte au gouvernement".