''Faire taire les armes'' en Afrique : un Sommet extraordinaire de l'UA pour faire le point

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En plus des conflits armés et la menace du terrorisme, de l’extrémisme violent et de la radicalisation, le Continent africain n’est pas à l’abri du séparatisme.

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Par Driss Sabri (MAP)

Addis-Abeba - L’Union africaine tiendra les 5 et 6 décembre par visioconférence son 14ème Sommet extraordinaire sur la thématique «faire taire les armes» pour faire le point sur cette question qui préoccupe énormément le Continent déjà fragilisé par la prolifération du terrorisme, l’extrémisme violent, la radicalisation, le séparatisme et les flux d’armes illicites.

Placé sous le thème de l’année «Faire taire les armes : créer des conditions propices au développement de l’Afrique», le Sommet extraordinaire de l’organisation panafricaine va réfléchir sur les moyens à même de mettre fin aux conflits sur le continent et surtout se pencher sur les cause profondes des crises qui secoue certains pays d’Afrique.

En plus des conflits armés et la menace du terrorisme, de l’extrémisme violent et de la radicalisation, le Continent africain n’est pas à l’abri du séparatisme aggravé par les flux d’armes et financiers illicites, le crime organisé et la cybercriminalité.

Le Sommet extraordinaire de l’organisation panafricaine devrait faire le point sur cette situation qui pèse sur la paix, la sécurité, la stabilité et le développement du Continent.

L’Afrique doit relever aussi un autre défi qui menace la paix et la sécurité, celui du flux d’armes illicite. «Sur les 40 millions d’armes détenues par des civils, environ 5,8 millions sont officiellement enregistrées, tandis qu’environ 16 millions ne le sont pas. Le statut des 18 millions restants n'est pas clair», avait affirmé l’Union africaine par la voix de sa Commission Paix et Sécurité en septembre dernier à l’occasion de la célébration du Mois d'amnistie en Afrique.

Le Continent fait face également à la menace que fait peser les flux financiers illicites sur la sécurité, la paix et le développement. Selon l’Onu, les pays africains perdent chaque année plus de 88 milliards dollars en flux financier illicite.

Pour relever tous les défis posé par la thématique « faire taire les armes», le Maroc n’a cessé de réaffirmer que la priorité de l’Union africaine pour faire taire les armes est de mettre un terme au soutien des mouvements séparatistes et la militarisation des milices en Afrique.

La lutte sans merci contre les milices séparatistes et les groupes armés qui menacent la stabilité des pays africains, doit être la clef de voûte d’une Afrique stable et économiquement intègre, avait affirmé l'Ambassadeur Représentant Permanent du Royaume auprès de l'UA et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, qui intervenait lors de la réunion du Comité des Représentants Permanent de l’UA (COREP), préparatoire à ce 14ème Sommet extraordinaire de l’Union.

Le diplomate marocain avait appelé dans ce sens au respect de la légalité internationale, du bon voisinage, à la non-ingérence, à la lutte contre le séparatisme tout en insistant sur l’interdépendance entre paix, sécurité et développement pour une paix durable en Afrique.

M. Arrouchi avait en outre relevé la nécessité de contrecarrer et de mettre fin aux manœuvres et visées politiques mal intentionnées qui entravent le bon fonctionnement de l’institution au moment où les aspirations du citoyen africain en matière de paix, de sécurité et de développement, revêtent un caractère d’urgence, notant qu’il est temps de se pencher et d’explorer les voies et moyens à même d’activer les conditions propices pour le développement du continent.

 

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