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Puigdemont devrait être interdit d'occuper des fonctions publiques dès ce printemps
Carles Puigdemont et les autres anciens membres du gouvernement catalan qui se sont enfuis en Belgique ou qui se trouvent en prison pour leur implication dans la déclaration illégale d’indépendance de la Catalogne devraient se voir interdits dès ce printemps d’occuper des fonctions publiques, une fois qu’ils seront inculpés pour "rébellion"
L’ex-président catalan Carles Puigdemont et les autres anciens membres du gouvernement catalan qui se sont enfuis en Belgique ou qui se trouvent en prison pour leur implication dans la déclaration illégale d’indépendance de la Catalogne devraient se voir interdits dès ce printemps d’occuper des fonctions publiques, une fois qu’ils seront inculpés pour "rébellion" par la Cour suprême, a affirmé ce jeudi 1er février le ministre espagnol de la Justice, Rafael Catalá.
Dans des déclarations à la chaîne de télévision Antena 3, le ministre a expliqué que le juge de la Cour suprême Pablo Llarena, chargé de ce dossier, devrait signer d’ici deux mois l’inculpation de ces anciens dirigeants catalans et, dès lors, ils seront interdits d’occuper des fonctions publiques en vertu des dispositions de la loi sur la procédure criminelle relatives à la rébellion, sans avoir besoin d’attendre la sentence définitive dans cette affaire, qui doit être prononcée "en automne ou vers la fin de l’année".
Rafael Catalá a rappelé, à cet égard, que cette loi stipule que lorsqu’il s’agit d’une accusation de rébellion, les mis en causes ne peuvent prétendre "à la représentation publique ou à l’exercice de fonctions politiques", affirmant que ces dispositions seront appliquées "automatiquement".
Il a aussi estimé que la situation actuelle en Catalogne ne peut pas se maintenir "sine die" et qu’il faut faire en sorte que l’investiture du nouveau président de la région ait lieu dans un délai de deux mois, ou, à défaut, aller vers la convocation de nouvelles élections régionales.
L’ensemble des Catalans ont pour volonté de "sortir de cette impasse", a insisté le ministre, relevant que la décision du président du parlement catalan, Roger Torrent, de reporter l’investiture de Puigdemont, montre qu’il veut prendre "un chemin différent" de celui de l’ancienne présidente de cette assemblée Carme Forcadell, qui avait soutenu fin octobre dernier la déclaration illégale d’indépendance de la Catalogne.
Roger Torrent avait annoncé le report de la session d’investiture du nouveau président du gouvernement de la Catalogne, qui était prévue mardi dernier à 15H00 (HL) à l’assemblée régionale et pour laquelle Puigdemont est le seul candidat.
Il a toutefois affirmé que la session n’a pas été annulée, soulignant qu’il ne proposera pas un autre candidat que Puigdemont à la présidence de la Generalitat.
Ce report intervient après la décision de la Cour constitutionnelle espagnole de suspendre l’investiture à distance de Puigdemont, qui s’est enfui en Belgique pour échapper à la justice espagnole.
Puigdemont avait été réélu député régional lors des élections anticipées catalanes du 21 décembre dernier, avant d’être proposé candidat à la présidence de la région. Il compte être investi avec l'appui de ses alliés indépendantistes qui n’ont pas proposé un autre candidat malgré la décision de la Cour constitutionnelle.