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Rajoy : La motion de censure déposée par le PSOE n'est pas bonne pour l'Espagne
La motion de censure déposée par le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) contre le gouvernement central n'est pas bonne pour l’Espagne et est préjudiciable pour le futur des Espagnols, a estimé ce vendredi 25 mai, le chef de l’exécutif espagnol, Mariano Rajoy
"Cette motion est mauvaise pour l’Espagne, mauvaise pour les Espagnols, génère beaucoup d’incertitude et nuit au futur de tous les citoyens", a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse au palais de la Moncloa à Madrid, tenue à l’issue de la réunion du Conseil des ministres.
Le seul objectif de cette motion de censure est de permettre au secrétaire général du PSOE, Pedro Sanchez, d’accéder à la présidence du gouvernement "à n’importe quel prix et avec n’importe quel" allié, a dit Rajoy, faisant allusion aux partis indépendantistes qui seraient disposés à appuyer la motion.
Le chef du gouvernement a aussi critiqué l’idée de convoquer des élections anticipées, réclamées par le parti libéral Ciudadanos, estimant que la motion de censure tout comme les élections anticipées servent des intérêts partisans, alors que l’intérêt général implique de laisser le gouvernement achever son mandat en vue de garantir la stabilité nécessaire pour gouverner.
Le groupe parlementaire du PSOE (opposition) a déposé vendredi au Congrès des députés espagnol une motion de censure contre le gouvernement de Mariano Rajoy, du Parti Populaire (PP, droite).
Cette initiative du PSOE intervient en réaction à la sentence prononcée jeudi par l’Audience nationale espagnole qui a condamné les accusés dans l’affaire du réseau de corruption "Gürtel", dans lequel sont impliqués d’anciens responsables du PP, à des peines allant jusqu’à près de 52 ans de prison.
Le PP a été condamné à payer une amende de 245.000 euros pour sa responsabilité civile en tant que bénéficiaire de fonds obtenus illégalement.
De son côté, le parti centriste Ciudadanos a fait savoir qu’il ne soutiendra pas la motion de censure déposée par le PSOE, mais demandera la convocation d’élections générales anticipées.
Il s’agit de la deuxième motion de censure déposée contre le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy depuis le début de l’actuelle législature, après celle introduite en juin dernier par le parti de gauche radicale Podemos et qui avait été rejetée par le Congrès des députés.