Répression des Ahmadi : Amnesty International met à l’indexe l’Algérie

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Amnesty International a déclaré ce lundi 19 juin que « l’Algérie doit mettre un terme à sa campagne de répression contre les membres du mouvement religieux minoritaire qu’est l’Ahmadisme ». L’audience en appel de six Ahmadis condamnés à des peines d’emprisonnement d’une durée allant jusqu’à quatre ans pour des charges liées à la pratique de leur religion, est prévue pour le 21 juin

Selon Amnesty « la répression qui s’est abattue sur les Ahmadis l’année dernière est alarmante. Cette vague d’arrestations et de poursuites visant des Ahmadis montre clairement que les autorités renforcent les restrictions à la liberté d’expression dans le pays », a déclaré Heba Morayef, directrice des recherches sur l’Afrique du Nord à Amnesty International. 

« Les autorités algériennes doivent faire le nécessaire pour que les poursuites visant des Ahmadis qui sont uniquement liées à la pratique pacifique de leur religion soient abandonnées, et libérer immédiatement les personnes détenues.  

Cette vague d’arrestations et de poursuites visant des Ahmadis montre clairement que les autorités renforcent les restrictions à la liberté d’expression dans le pays.

Les Ahmadis sont des adeptes de l’Ahmadisme, une religion fondée en Inde à la fin du XIXe siècle. Ils sont la cible de discriminations et d’autres violations des droits humains dans différents pays, dont le Pakistan, l’Indonésie, l’Afghanistan, l’Arabie saoudite, la Gambie et l’Algérie.

Pour rappel, au moins 280 femmes et hommes Ahmadis ont fait l’objet d’enquêtes ou de poursuites l’année dernière, après une vague d’arrestations qui a suivi le rejet par les autorités d’une demande d’enregistrement d’une association Ahmadie et de l’inauguration d’une mosquée en 2016.