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Algérie : Cinq ans de prison ferme pour l’ancien chef de lutte contre le terrorisme
Le verdict dans le proc?s du g?n?ral alg?rien Abdelkader A?t Ouarabi, dit Hassan, vient de tomber. L'ancien chef de la lutte antiterroriste au sein du d?partement alg?rien du renseignement et de la s?curit?, ??a ?t? condamn? jeudi ? cinq ans de prison ferme par un tribunal d?Oran. Pour beaucoup d?observateurs, cette condamnation n?est nullement une surprise. Ce militaire de la guerre de l?ombre, proche du g?n?ral Taoufik, lui aussi limog? en septembre 2015 apr?s avoir dirig? le renseignement alg?rien durant une vingtaine d?ann?es, a eu le maximum. Il paye pour que tous les autres se taisent.
Le proc?s a eu lieu ? huis clos et les t?moins ? d?charge n?ont pas ?t? appel?s devant la cour pour t?moigner, notamment le g?n?ral Taoufik. Pour ?Mokrane Ait Larbi, l?un des avocats de la d?fense, ?il s?agit d?une peine tr?s s?v?re. ?? Ce qui est plus grave, ?c?est qu?on ne lui a pas accord? de circonstances att?nuantes. C?est un ch?timent. C?est quelqu?un qui a pass? 51 ans de sa vie au service de l?arm?e ?, a d?clar? ? la presse l?un de ses avocats.
L'homme fort de la lutte antiterroriste des ann?es 1990 et 2000, a ?t? inculp? pour "destruction de documents et infraction aux consignes militaires".
Le g?n?ral Hassan a ?t? arr?t? dans la soir?e du 27 ao?t dernier ? son domicile alg?rois en ex?cution d'un mandat d'arr?t d?livr? par le juge du tribunal militaire en 2014 et d?f?r? le lendemain devant le tribunal militaire de Blida, pr?s d'Alger, o? il a ?t? mis en d?tention.
Pendant les premiers jours de son incarc?ration, il s'est vu refuser l?acc?s ? son avocat, ce qui, pour ce dernier, constitue une violation d'un des droits ?l?mentaires garantis par la loi. Un proc?s qui rel?ve de l?arbitraire et s?inscrit dans le cadre de la purge op?r? par l?entourage de Bouteflika qui pr?pare la succession en mettant hors de circuit certains g?n?raux influents.
En effet, son arrestation est intervenue dans un contexte marqu? par plusieurs limogeages d'officiers sup?rieurs de l'arm?e, la mise aux arr?ts du g?n?ral Benhadid pour ses d?clarations et le limogeage en septembre dernier du tout-puissant patron du DRS, le g?n?ral-major Mediene.
A la veille de l'ouverture du proc?s, deux membres de son collectif d'avocats ont rendu publique une d?claration dans laquelle ils d?noncent "les conditions d?gradantes" de l'arrestation de l'ex-patron du contre-espionnage, qui risque, selon eux, une lourde condamnation. Voil?, c?est fait?! Au suivant?!