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Espagne : Le blocage renvoie les électeurs aux urnes
Les Espagnols seront ? nouveau appel?s aux urnes fin juin, ainsi en a d?cid? le roi Felipe.
Annon?ant qu?il ne pressentirait pas de nouveau candidat pour rechercher la confiance du Parlement et devenir Pr?sident du gouvernement, le souverain espagnol a ouvert la voie ? de nouvelles ?lections l?gislatives au mois de juin pour d?partager des partis incapables de s'accorder depuis les l?gislatives de d?cembre, bloquant politiquement le pays pendant presque six mois.
Auparavant, ?Mariano Rajoy avait d?j? constat? l'?chec des partis ? s?accorder sur la constitution d?un gouvernement.
La sc?ne politique espagnole est sortie tr?s fragment?e ? l?issue des ?lections de d?cembre dernier. Une premi?re depuis le retour du pays ?? la d?mocratie, signant la fin du processus de l'alternance factuelle entre le Parti populaire (PP) et le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) qui pr?valait depuis la mort du dictateur Francisco Franco en 1975. Mardi, les chefs de partis se sont mutuellement accus?s d'?tre ? l'origine de l'impasse politique. "Au lendemain des ?lections, j'ai fait une offre. Le meilleur choix ?tait un accord entre le PP et les socialistes. Il ?tait ?vident que pour former un gouvernement, nous devions faire un pacte", a d?clar? Mariano Rajoy aux journalistes apr?s une derni?re rencontre avec le roi. "Mais les socialistes n'ont pas m?me voulu discuter". Le secr?taire g?n?ral du PSOE, Pedro Sanchez, a d?clar? que Mariano Rajoy, ainsi que le secr?taire g?n?ral de Podemos, Pablo Iglesias, ?taient les principaux responsables de la nouvelle convocation aux urnes des Espagnols. "Que je sache, M. Iglesias n'a jamais voulu faire de pacte avec le Parti socialiste. La politique espagnole a souffert d'un double blocage, de M. Rajoy et de M. Iglesias", a affirm? Pedro Sanchez. Podemos a pour sa part estim? qu'une coalition de gauche aurait ?t? possible si Pedro Sanchez n'avait pas fix? des conditions inacceptables pour les autres partis. Pedro Sanchez demandait notamment que la coalition s'engage ? voter les deux premi?res lois de finance afin de garantir la stabilit? du gouvernement, ce qu'a refus? Pablo Iglesias. "Nous aurions aim? pouvoir faire un effort, mais en r?alit?, les socialistes ont dit 'non'", a dit Pablo Iglesias ? la presse. Il n'a toutefois pas d?finitivement ferm? la porte ? la formation d'une alliance avec les socialistes en cas de nouvelles ?lections. Une coalition serait envisageable si les deux formations politiques parviennent ? aplanir leurs divergences sur la politique ?conomique et sur le degr? d'autonomie qu'elles accepteraient d'accorder ? la Catalogne. Selon les derniers sondages, la nouvelle consultation ?lectorale pourrait ne pas permettre de sortir de l'impasse.