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Le chef du gouvernement, pourtant aux abois, se déclare d’ores et déjà vainqueur des prochaines élections
M?me s'il a voulu se montrer imperturbable apr?s un d?luge de critiques, Benkirane n'a pu cacher se sentiment d?homme bless?. Chabat, qui a? d?lib?r?ment vis? ? le provoquer en poussant ses accusations jusqu'? l?extr?me en lui posant une question sur sa relation avec le Mossad, Al Nousra et EIIL, a r?ussi ? le pi?ger en le poussant ? axer sa r?ponse sur l'intervention de l?Istiqlal. Le face-?-face personnalis? a fini par l'emporter sur le d?bat. Benkirane a tout simplement r?pondu en accusant Chabat de menteur, ridicule...etc., le lieu ne permettant de dire autre chose.
Maintenant une attitude offensive d?apparat, le chef du gouvernement a essay? de convaincre que l'opposition a rat? cette occasion et qu'elle ne jouit pas de soutien populaire pour faire le poids devant son parti et son gouvernement, ni au parlement ni hors du parlement, se d?clarant d?ores et d?j? gagnant des ?lections prochaines. Mais Benkirane n'a pas r?ussi, cette fois-ci, ? reproduire ses prestations du d?but de la l?gislature. En d?pit de ce qu?il avance, les interventions de l'opposition, retransmises en direct par la Une, l'ont mis ? mal? en l'attaquant sur ses propres slogans, r?ussissant pour une fois ? d?velopper une argumentation plus solide.
Sur le fond, le chef du gouvernement a ni? sous-entendre dans ses d?clarations ?tre le garant de la stabilit? du pays, ce qui est en soi un recul par rapport au discours qu'il n'a cess? de seriner depuis sa nomination ? la t?te du gouvernement. Il esp?rait ainsi att?nuer l?impact des sorties de l?ensemble des composantes de l'opposition qui l?ont attaqu? sur sa pr?tention d??tre avec son parti? les garants de la stabilit? du pays, ce qui est ? leurs yeux un d?tournement ? son avantage d?un des r?les majeurs de la monarchie. L?opposition le soup?onne m?me de sugg?rer que cette stabilit? serait compromise s?il advenait que son parti ne remportait pas les prochaines ?lections.