L?erreur du secr?taire g?n?ral a ?t? de croire que par glissements s?mantiques et s?miologiques, il allait changer l?approche du conseil de s?curit? dans la recherche d?une solution politique au conflit

Le porte-parole adjoint du secr?taire g?n?ral de l?ONU, Farhan Haq, a tenu mardi 22 mars un point de presse au si?ge de l?organisation. Il a beaucoup parl? et beaucoup ?lud?, pour r?duire le recours au terme ??occupation?? pour la d?signer la pr?sence marocaine au Sahara ? une r?action ?motive qu?aurait eu Ban Ki-moon en rencontrant les ??d?plac?s?? de Tindouf.

Cette persistance dans l?erreur et ce point de presse lui-m?me sont une mani?re de poursuivre la pression sur le conseil de s?curit? qui ne se r?sout pas, malgr? toutes les tentatives du secr?taire g?n?ral de l?ONU, ? le suivre dans ses desseins pour la r?gion.

Pour pallier ce manque de soutien, le porte-parole adjoint a d?clar? qu?il ??est clair que les membres du Conseil de s?curit? mesurent la gravit? de la chose. Et il est clair qu'ils comprennent la n?cessit? de soutenir le travail et le mandat des missions de maintien de la paix des Nations Unies.? Personne n?en doute et le Maroc ne dit rien d?autre que le respect de ce mandat tel que d?fini par les r?solutions du conseil de s?curit?.

C?est dans ce sens que la plupart des membres du conseil, essentiellement ceux qui comptent, ont r?it?r? leur soutien au plan d?autonomie marocain comme base d?une solution mutuellement acceptable, et que chacun avec son style propre, a d?savou? les tentatives du secr?taire g?n?ral de faire d?railler le train.

Pour se d?gager de l?embarras, le secr?taire g?nal de l?ONU cherche ? focaliser l?attention du conseil de s?curit? non plus sur la cause - les agissements de Ban Ki-moon - mais sur leurs effets - la d?cision du Maroc de renvoyer la composante civile de la MINURSO et la fermeture du bureau de liaison militaire de Dakhla

Par un flot de mots et de phrases sur la situation pr?occupante dans la r?gion et les risques que lui font courir la r?duction des moyens de la MINURSO, le secr?tariat g?n?ral tente de reprendre la main. Ainsi le porte-parole, et derri?re lui Ban Ki-moon, veulent faire oublier que ce qu?il a qualifi? au d?but de ??malentendu?? ne se limite pas ? l?usage du terme ??occupation??, qui a mu? dans ce dernier point de presse en ??territoire contr?l? par le Maroc??, mais ? tout les agissements du secr?taire g?n?ral dans la sous r?gion, ? commencer par sa visite, en compagnie de dirigeants du Polisario, ? Bir Lahlou, que ce mouvement veut faire passer pour une sorte de ??capitale provisoire??.

Toute cette zone que le Polisario d?clare ??territoires lib?r?s??, est une zone tampon volontairement laiss?e ? l??poque par le Maroc pour ?viter tout risque de conflit g?n?ralis? dans la r?gion. Elle devrait ?tre vacante de toute pr?sence militaire ou civile.

Son occupation par la suite par le Polisario est une flagrante violation des accords de cessez-le-feu et du plan de paix dit de Cuellar adopt? en 1991. Et le silence de l?ONU sur cette situation est un grave manquement aux missions de la MINURSO.

Plus grave encore, la volont? de Ban Ki-moon d?ent?riner cette violation en se rendant ? Bir Lahlou. En ajoutant aux termes impropres, les gestes d?plac?s ? V de la victoire et visite de Bir Lahlou - le secr?taire g?n?ral de l?ONU a voulu forcer la main au Conseil de S?curit? pour le sortir de la logique actuelle dans le traitement du dossier. Son erreur, sa faute, a ?t? de croire que par glissements s?mantiques et s?miologiques, il allait changer l?approche du conseil de s?curit? dans la recherche d?une solution politique au conflit.