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Ouverture des travaux du forum de Marrakech sur la Sécurité AfricaSEC 2018
Les travaux de la 9ème édition du "Marrakech Security Forum" (AfricaSEC 2018), un événement placé sous le thème "Les menaces émergentes et les nouveaux risques de conflictualité en Afrique", se sont ouverts ce vendredi 9 février dans la cité Ocre, avec la participation d'un aréopage d’experts, de dirigeants d’organisations internationales, et de responsables civils et militaires de plusieurs pays, dont le Maroc
Placé sous le patronage du roi Mohammed VI, ce forum de deux jours, est initié par le Centre Marocain des Etudes Stratégiques (CMES), en partenariat avec la Fédération Africaine des Etudes Stratégiques (FAES).
L’objectif de ce forum est d’établir un état des lieux actuel de la sécurité en Afrique, de mettre en lumière les défis auxquels doit faire face le Continent et surtout, d’analyser, de débattre et d’échanger les expériences et expertises dans ce domaine.
Intervenant à l’ouverture de ce forum, le professeur Mohamed Benhammou, directeur du CMES, a fait savoir que le continent africain se trouve confronté à une multitude de problèmes d’ordre sécuritaire, dont certains sont liés au terrorisme et au crime transfrontalier, ou encore à l’émergence de nouveaux phénomènes favorisant l’insécurité, mettant l’accent, dans ce sens, sur les évolutions récentes que connait la région du Sahel et du Sahara, ainsi que sur les dangers engendrés par des milices et des terroristes étrangers.
Et de poursuivre que le Maroc a investi pleinement en Afrique, en faveur de toutes les questions intéressant le Continent, laissant savoir que ce forum se veut une plateforme idoine pour débattre de la problématique sécuritaire dans la région et rappeler ainsi avec insistance le rôle de taille et pionnier que joue le royaume dans le domaine du maintien de la sécurité et de la stabilité de l’Afrique.
Ce conclave, a-t-il poursuivi, offre donc l’opportunité de s’arrêter sur l’expérience marocaine pionnière dans ce domaine, une expérience fondée sur une stratégie proactive, globale et intégrée à court et à long termes.
Cette stratégie inédite du royaume fait de la promotion des différents aspects liés à la gouvernance sécuritaire, de la structuration du champ religieux, et de la promotion du développement humain, ses principaux piliers pour une lutte efficace contre le terrorisme et le radicalisme, a-t-il dit.
Benhammou a tenu à indiquer également que l’Afrique aspire à un avenir prometteur et que le Continent dispose de toutes les potentialités et opportunités à même de lui permettre de ne pas être un "cauchemar" pour la communauté internationale.
"L’Afrique a toutes les chances pour servir d’espace porteur d’espoir non seulement pour les Africains mais aussi, pour l’humanité toute entière", s’est-il félicité, notant que l’avenir du monde dépend largement de l’Afrique, ce continent riche et combien apte à assurer les besoins de l’humanité en matières premières.
Lors de ce forum, les pénalistes auront à débattre de moult thématiques se rapportant à "l'Afrique face aux défis asymétriques et aux ennemis de l'ère numérique", "l'Union africaine face au défi de la paix et de la sécurité sur le continent (menaces émergentes et nouveaux risques de conflictualité)" et "DAECH: de la territorialisation à la fragmentation et prolifération de groupes et combattants terroristes".
Les débats graviteront également autour de "la place du renseignement dans l'architecture sécuritaire de lutte contre le terrorisme", "la stratégie marocaine de lutte contre le radicalisme et l'extrémisme violent", "la zone sahélo-saharienne: retour de la menace entre le terrorisme transnational organisé et les milices armées", "les nouvelles générations de terroristes et les nouveaux modus- opérandis", et "l'approche genre dans la lutte contre le radicalisme et le terrorisme".